Le géant français des hydrocarbures, Total, a annoncé, hier, avoir signé un accord engageant avec Occidental en vue de l'acquisition des actifs d'Anadarko en Afrique (Algérie, Ghana, Mozambique et Afrique du Sud) pour un montant de 8,8 milliards de dollars, dans l'éventualité d'un succès de l'offre en cours d'Occidental pour le rachat d'Anadarko. "Cette transaction est donc conditionnée à la signature et à la finalisation de l'acquisition envisagée d'Anadarko par Occidental, ainsi qu'à l'approbation par les autorités compétentes", indique Total dans son communiqué. L'ensemble de ces actifs représente, souligne le pétrolier français, environ 1,2 milliard de barils de réserves prouvées et probables, dont 70% de gaz, ainsi que 2 milliards de barils de ressources long terme de gaz naturel au Mozambique. La finalisation de l'opération avec Occidental devrait avoir lieu en 2020. En Algérie, précise le communiqué, "Anadarko est opérateur des blocks 404a et 208 avec une participation de 24,5% dans le bassin de Berkine (champs de Hassi Berkine, Ourhoud et El-Merk) dans lesquels Total détient déjà 12,25%". En 2018, la production de ces champs a été de 320 00 barils équivalent pétrole par jour. "Si elle se réalise, l'acquisition d'Anadarko par Occidental nous offre l'opportunité d'acquérir un portefeuille d'actifs de classe mondiale en Afrique, ce qui renforcerait notre position de leader parmi les sociétés privées internationales sur le continent", a commenté Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total. "Nous pourrions ainsi tirer parti de notre expertise dans le GNL en opérant un projet majeur au Mozambique et dans l'offshore profond au Ghana et nous deviendrions opérateurs d'actifs pétroliers majeurs en Algérie dans lesquels nous sommes déjà partenaires. Nous pourrions également créer de la valeur en ajoutant des ventes à notre portefeuille GNL en croissance, dans un marché du GNL sur lequel nous sommes déjà le deuxième acteur privé", a-t-il ajouté. Total s'est engagé à exécuter cette transaction dans les meilleures conditions, dans le cas où l'offre d'Occidental serait retenue pour l'acquisition d'Anadarko. Cette transaction permettrait à Total et à Occidental de sortir tous les deux gagnants. Le pétrolier français accéderait à plus de 3 milliards de barils de ressources et Occidental renforcerait son bilan après l'acquisition d'Anadarko en revendant immédiatement les actifs à l'international d'Anadarko.