Fraîchement consacré champion de Ligue 2 avec l'US Biskra, Nadir Leknaoui n'entraînera finalement pas le Mouloudia d'Oran. Contacté une première fois par le chauffeur du président Ahmed Belhadj, la veille du dernier match entre l'USB et l'ASMO, puis relancé par la direction mouloudéenne ces dernières quarante-huit heures, le technicien en question n'a pas jugé utile de donner suite aux sollicitations oranaises. Leknaoui s'était montré fort enthousiasmé à l'idée de "rejoindre un grand club de la dimension du MCO et d'y travailler pour l'aider à assurer sa place naturelle parmi l'élite". Il semble, toutefois, qu'il n'ait que très peu goûté à la nomination, entre-temps, de Hadj Merine à la tête de la même équipe. "J'ai vu qu'il y avait déjà un entraîneur en place ! Et ma foi, puisqu'il y en a déjà un, je préfère en rester là", aurait même lancé à un proche du MCO celui que le président Baba voulait recruter après avoir seulement vu… une vidéo dans laquelle il discourait dans le vestiaire de l'USB avant un match à gros enjeu ! Ce sera donc Hadj Merine et son… nouvel adjoint Aïssa Kinane qui porteront la responsabilité de mener le MCO dans sa mission maintien lors des quatre derniers matches du championnat. Contacté, en premier lieu, pour être une sorte de "second couteau", celui qui a mené, de nouveau, l'Olympique d'Arzew à la l'antichambre de l'élite professionnelle s'est, du reste, rapidement imposé comme le patron technique des Rouge et Blanc d'El-Hamri. Aux antipodes d'un Kinane qui semble avoir du mal à tenir un rôle autoritaire, Hadj Merine a, dès sa présentation aux joueurs, pris le pouvoir à la faveur d'une rhétorique qui a rapidement fait son effet."Comme tout le monde, j'ai entendu beaucoup de choses, du style : les joueurs sont fainéants et peu professionnels. Mais, moi, je connais la vérité. La pression ? Il ne faut jamais l'évoquer comme excuse, car elle est partie intégrante de notre métier. On va réussir, car on va travailler durement à l'entraînement pour ensuite être performants les jours de match. On le fera inchallah", a-t-il déclaré, en substance, à la face d'un groupe de joueurs apparemment conquis par tant de détermination et de dynamisme. Rachid BELARBI