Alors que le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt estimait jeudi qu'il ne pouvait pas y avoir de "solution militaire" aux affrontements en Libye, après des discussions à Londres avec le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, le Président égyptien réaffirmait son soutien au maréchal Khalifa Haftar. "Il ne peut y avoir de solution militaire. S'engager à un cessez-le-feu et à un retour aux négociations politiques sous l'égide de l'ONU est la seule manière d'aller de l'avant", a souligné Jeremy Hunt lors de cette rencontre à Downing Street, en présence de la Première ministre britannique Theresa May. Pour rappel, le Royaume-Uni avait proposé une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU demandant un cessez-le-feu, qui n'a pu être approuvée, faute de consensus. Ainsi, en réponse à la tournée du Premier ministre du GNA, le gouvernement reconnu par la communauté internationale en Europe pour réunir des soutiens, le maréchal Khalifa Haftar s'est rendu au Caire, où il a reçu le soutien du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Lors de cette visite, la deuxième en moins d'un mois, Haftar a justifié son opération par la volonté de "purger" Tripoli et ses alentours des terroristes et mercenaires qui composent, selon lui, les différents groupes armés de cette région. "Le président (Sissi) a affirmé le soutien de l'Egypte aux efforts (de M. Haftar) dans la lutte contre le terrorisme et les groupes et milices extrémistes afin de parvenir à la sécurité et la stabilité en Libye", a déclaré le porte-parole de la présidence égyptienne Bassam Radi, selon un communiqué. Le chef de l'Etat égyptien a souligné "le rôle de l'armée libyenne dans (...) la création d'un climat propice aux solutions politiques", a-t-il ajouté, en référence à l'ANL. De son côté, le maréchal Haftar, dont la dernière visite au Caire remonte au 14 avril, a dénoncé "l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures libyennes", selon le communiqué