Dilapidation de deniers publics, passation de marchés publics contraire à la réglementation en vigueur et faux et usage de faux sont les principaux chefs d'accusation retenus. Le procureur de la République près le tribunal de Aïn Oulmène, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Sétif, a ordonné de placer sous contrôle judiciaire quatre cadres de l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Aïn Oulmène. En effet, dans le cadre de l'enquête ouverte par les enquêteurs de la brigade économique de la Sûreté de wilaya de Sétif au niveau dudit établissement et qui a abouti en début de semaine dernière au placement de la directrice ainsi que du directeur des services économiques dudit établissement sous mandat de dépôt, pour les chefs d'accusation de "dilapidation de deniers publics, passation de marchés publics contraire à la réglementation en vigueur et faux et usage de faux", a-t-on appris de sources bien informées. Le magistrat instructeur a par ailleurs, dans le cadre de la même affaire, après avoir auditionné la directrice du conseil médical, la directrice des ressources humaines, la magasinière et un laborantin de l'établissement hospitalier, ordonné de les placer sous contrôle judiciaire. Nous avons aussi appris que pas moins de huit fonctionnaires de l'hôpital ont été convoqués pour se présenter aujourd'hui devant le magistrat instructeur près le tribunal de Aïn Oulmène. Rappelons que l'enquête a été ouverte par la police depuis plusieurs mois, plusieurs dossiers relatifs à l'acquisition de matériels et équipements pour l'hôpital ont été épluchés par les policiers qui ont transféré le dossier à la justice. Il est à rappeler aussi que le directeur général du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif ainsi que plusieurs autres cadres et agents, membres de la commission des marchés, ont été, à la fin du mois écoulé, convoqués par les enquêteurs de la brigade de recherche et d'intervention de la Sûreté de wilaya. Selon des sources sûres, le dossier est toujours ouvert. Il est à signaler que le secteur de la santé a été secoué par plusieurs scandales dont l'affaire des 63 pharmaciens dont la direction de la santé et de la population refuse toujours d'appliquer les décisions de justice pour la fermeture des officines ayant ouvert d'une manière illégale à travers les quatre coins de la wilaya et pénalisant leurs confrères dont les noms figurent en priorité sur le registre de la direction. Nous y reviendrons.