À l'initiative de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), une rencontre de concertation autour d'une proposition de sortie de crise aura lieu finalement samedi 18 mai, avec la participation de quelque 18 syndicats autonomes, d'organisations nationales et de représentants du mouvement de la société civile, dont une trentaine ont, jusque-là, confirmé leur participation. "L'initiative de sortie de crise élaborée par la CSA est fin prête, du moins en tant qu'esquisse, parce que nous ne voulons pas l'imposer à nos futurs partenaires, mais la discuter au cours de la rencontre de concertation de la société civile", a indiqué le coordinateur national de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Sadek Dziri. S'agissant de son contenu, ce dernier a levé un coin du voile sur l'initiative de sortie de crise. Vu la situation actuelle du pays, le pouvoir a travaillé sur le dialogue, dans le cadre de la conférence nationale, qui est tombé à l'eau. Et avec l'abandon de l'option de l'élection présidentielle du 4 juillet, qui est inéluctable, vu son rejet par le peuple, le pouvoir n'aura plus de raison d'exister. Il sera alors nécessaire de trouver une autre solution en dehors de la Constitution, et qui sera annoncée par l'institution qu'il faut. Dans la vision du CSA, cette institution est le Haut-Conseil à la sécurité qui désignera des personnalités nationales acceptées de tous et qui, à leur tour, entameront le dialogue et œuvreront au remplacement de l'actuel chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, et du gouvernement de Noureddine Bedoui. Cette institution qui procédera à la composition d'un gouvernement de transition et à celle d'une commission indépendante d'organisation des élections, engagera le dialogue pour la période de transition d'une année au plus, qui donnera la priorité, selon l'avis du CSA, à l'organisation d'une élection présidentielle qui interviendra lorsque les conditions adéquates seront réunies. Donc, c'est au prochain président élu et qui aura la légitimité populaire, qu'échoira la relance du dialogue politique quant à l'avenir du pays. L'institution garante et décisionnelle, qui sera alors le président de la République, devrait jouir d'un consensus national qui devrait enclencher les réformes durant son "mandat constituant" de trois ans. En tout état de cause, a soutenu M. Dziri, l'objectif recherché est d'"ouvrir un dialogue sincère autour de la crise et d'essayer de trouver un consensus". Ce n'est qu'une fois ce stade atteint que l'initiative sera déclinée sous sa dénomination d'"initiative de la société civile", a-t-il encore souligné.