Désormais, les assujettis qui habitent loin du chef-lieu de wilaya n'auront plus à effectuer le déplacement pour accomplir leurs démarches. Il y a quelques mois, procéder à une démarche administrative auprès de la Casnos (Caisse nationale de la sécurité sociale des non-salariés) de Tlemcen relevait du parcours du combattant. Pour les affiliés à la Casnos habitant les localités éloignées, il fallait se lever tôt et lorsque l'adhérent était au guichet, il lui manquait souvent une pièce à compléter. Pour combler ce déficit, la nouvelle direction qui gère la Casnos a mis le cap sur la décentralisation. Désormais, les assujettis de la Casnos qui habitent loin du chef-lieu de wilaya n'auront plus à effectuer le déplacement jusqu'à Tlemcen pour accomplir leurs démarches habituelles. Ils pourront désormais s'adresser directement aux annexes en activité à Maghnia, Nédroma, Ghazaouet, Ouled Mimoun, Sebdou, Remchi, où des portes ouvertes ont été organisées dernièrement pour expliquer les missions dévolues à la Casnos. Les retraités, notamment les malades chroniques, sont pris en charge sans qu'il leur soit nécessaire de se déplacer jusqu'au chef-lieu de wilaya avec son lot de fatigue et de charges financières. Sur place, il est mis à leur disposition un médecin conseil et des agents spécialisés pour les orienter pour le règlement de tel ou tel problème. Le système du tiers payant élaboré avec les officines pharmaceutiques et cliniques privées sera prochainement élargi aux médecins privés. Cette initiative a été accueillie favorablement par la majorité des non-salariés en faveur desquels d'ailleurs sont mis des moyens de paiement innovants comme le paiement en ligne, par terminal interbancaire et carte interbancaire (CIB) afin de rendre le règlement des cotisations plus facile. Lors de son dernier passage à Tlemcen à l'occasion de l'installation du nouveau directeur Sid-Ahmed Benzemra (qui occupait auparavant les fonctions de sous-directeur du recouvrement à Aïn Témouchent), le DG de la Casnos avait déclaré que "l'institution est en bonne santé financière" ajoutant qu'"elle est même capable, dans le cadre des lois et règlements en vigueur, de gérer jusqu'à l'horizon 2025 toutes ses prestations en nature et en espèces, et de prendre en charge la protection sociale des catégories professionnelles non salariées dont font partie les commerçants, artisans, industriels, jeunes promoteurs, agriculteurs et membres des professions libérales". Il devait aussi préciser qu'"en passant de 35 milliards de dinars en 2014 à 70 milliards en 2017, les recettes ont doublé, ce qui a permis un meilleur équilibre et une aisance financière de la caisse qui ne comptait, il y a quelques années, que 2,7 cotisants pour un retraité, aujourd'hui elle est passée à 4,6. Mais cette situation confortable nous oblige quand même à redoubler d'efforts pour étendre l'assiette des cotisants et leur nombre afin de contribuer à la préservation du système national de sécurité sociale, car beaucoup de non-salariés ne versent pas leurs cotisations à la Casnos".