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Le RCD condamne « les règlements de comptes destinées à détourner la révolution en cours » Il réagit aux récentes arrestations et aux tentatives de division
Le Secrétariat national du RCD a évoqué dans un communiqué rendu public, ce samedi, « des menées contre–révolutionnaires des chapelles et des clientèles qui ont prospéré autour de l'ex chef de l'Etat ». Dans son communiqué, le RCD a commencé par saluer « la conscience et la maturité du peuple Algérien » qui a su « déjouer les nombreuses tentatives de division et de diversion », considérant « les débats publics animés par les jeunes dans les quartiers des villes et dans les villages » comme « les meilleurs remparts contre la désinformation, le retour de "la menace de la main de l'étranger "et la peur de l'inconnu agités par le biais de l'instrumentalisation flagrante des médias lourds ». Le parti n'a pas manqué également de dénoncer les manœuvres sur les réseaux sociaux pour contrer la révolution en cours. «La constitution, par le pouvoir, d'armées d'internautes dénommées ‘'mouches électroniques'' par les citoyens, chargés de semer les haines, de polluer le débat, d'invectiver ou de menacer toute personne hostile à la normalisation entreprise sous la houlette de l'Etat-major de l'Armée n'ont pas eu d'effet sur la détermination des populations à reprendre en main leur destin», est-il souligné. Au sujet des multiples arrestations opérées ces dernières semaines, le RCD considère que ça va de « glissement en glissement», et que c'est «sous prétexte de protéger le mouvement », que «les nouveaux donneurs d'ordre ont, rapidement, entrainé l'appareil judicaire dans une opération de chasse aux sorcières dont eux seuls connaissent les tenants et les aboutissants ». «Pire encore», relève le RCD, «alors que ceux qui ont mis le pays à genoux sont en liberté et pour certains aux commandes, un opérateur économique qui a subit les entraves du système Bouteflika est mis sous mandat de dépôt pour un simple litige commercial et une responsable politique est jetée en pâture avant même sa comparution devant la justice militaire ». Ainsi, le Rassemblement condamne «ces agissements qui relèvent d'une politique de règlements de comptes et de provocations destinée à détourner la révolution en cours de son cours» et réitère son refus « d'instruire le procès du régime et de ses clients par une justice aux ordres ». En ce qui concerne les élections présidentielles, le parti de Mohcine Belabbas dénonce « l'entêtement » du pouvoir « à vouloir organiser une présidentielle, le 04 juillet 2019, pilotée de bout en bout par un personnel politique passé maître de la fraude électorale ». Le parti estime aussi que cela « ne relève pas d'un simple passage en force pour désigner un nouveau président ou d'un déni ordinaire de la réalité », mais participe d' « une stratégie de reprise en main par une partie du système de la décision par un agenda caché ». «L'instrumentalisation de la justice, la reprise en main déjà en cours des médias publics et assimilés dénotent de cette volonté de ne rien "lâcher " ou de "lâcher " le moins possible devant le mouvement citoyen », lit-on toujours dans le même communiqué. Enfin, pour le RCD, « le peuple algérien a désormais son avenir entre ses mains en maintenant la mobilisation multiforme contre toute élection ou transition pilotée par les résidus du système via les débris d'une constitution faite sur mesure pour un autocrate autoproclamé et piétinée déjà à maintes reprises ». Et de conclure «L'heure n'est ni à la peur, ni aux petits calculs encore moins aux découragements ou aux renoncements». Sihem Benmalek