Les Chélifiens sont restés fidèles à leur rendez-vous hebdomadaire puisqu'ils ont manifesté, pour la quatorzième fois consécutive, dans le centre de la ville afin de réitérer leur détermination et leur mobilisation, consistant à dire non à l'élection présidentielle que le pouvoir compte organiser le 4 juillet prochain. "Ce n'est pas avec ces personnes au pouvoir que les Algériens pourront élire démocratiquement et avec dignité leur nouveau président. Ils sont en train de faire des pieds et des mains uniquement pour s'accrocher au pouvoir. Nous leur demandons pour la énième fois de dégager et de nous laisser en paix pour construire notre pays qu'ils ont entièrement ruiné et dont ils ont volé les richesses", crie un groupe de manifestants composé de plusieurs jeunes dont des étudiants de l'université Hassiba-Ben Bouali de Chlef. Drapés dans l'emblème national, de nombreux manifestants, après avoir entonné l'hymne national, ont scandé entre autres : "Bedoui, Bensalah, députés et sénateurs, dégagez tous", "Nous ne voulons plus de vous", "Notre mobilisation se poursuivra jusqu'à votre départ définitif", "Vous êtes tous des traîtres et des mercenaires". Même le chef d'état-major de l'armée, Gaïd Salah, n'a pas échappé à la grogne des manifestants. Sur les pancartes brandies et les banderoles déployées par les manifestants, nous pouvions lire : "Gaïd Salah fakhamet echaâb vous demande de dégager, car tu nous as trompés", "Sache qu'il n'y aura pas d'élection le 4 juillet prochain", "Notre mobilisation ne fléchira jamais quel que soit le sacrifice", "Daoula madania machi askaria". Comme à leur habitude, la marcheurs ont sillonné pacifiquement durant presque deux heures le boulevard Ibn Badis et la rue des Martyrs avant de se disperser dans le calme tout en criant : "Tahya Djazaïr horra dimocratia". AHMED CHENAOUI