Quoique peu nombreux, hier, par rapport aux onze derniers vendredis, les quelques centaines de manifestants, malgré le jeûne auquel s'est ajouté un soleil de plomb, ont battu le pavé de la place du 1er-Novembre et ont bruyamment fait entendre leur voix appelant au départ du système et à l'instauration d'une nouvelle république, qui consacre un véritable Etat de droit. En effet, les manifestants, sans se lasser, se sont contentés d'un rassemblement où ils ont encore une fois réaffirmé qu'ils resteraient debout et ne reculeront devant rien, jusqu'à satisfaction de leurs principales revendications. Ainsi, les mêmes slogans ont été entonnés à cor et à cri et d'une même voix : "Silmiya silmiya, nos revendications sont légitimes", "Irahlou irahlou", "On ne s'arrêtera pas et nous sortirons chaque vendredi", "Système dégage, on ne votera pas le 4 juillet", "Bensalah vous êtes partant, prenez avec vous Bedoui et Gaïd Salah", "Y en a marre de vous, partez tous !", "Pas d'élection sous le régime des gangs", "L'article 7, c'est le pouvoir du peuple", ou encore "Bensalah tu es partant, prends avec toi Gaïd Salah", "Ecoutez-nous bien, vos paroles ont été emportées par le vent et le peuple n'est pas naïf", "Djazaïr dawla madania hora dimocratia mach askaria". Drapés dans l'emblême national, les manifestants, composés essentiellement de jeunes hommes, de quelques femmes et de jeunes filles, ont fièrement brandi des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Son Excellence le peuple is back !", "Makanch vote ya el issaba et les règlements de comptes ne nous distrairont pas", "Le peuple vous a libérés, soyez-lui reconnaissant", "Justice indépendante, presse libre et un peuple maître", "Ulach smah", "Le temps de maximiser les personnes est révolu" et "Notre force est dans notre unité et ne changez pas de sujet : partez tous !" Dès lors, à travers ces slogans, les manifestant ont tenu à envoyer un message fort aux détenteurs du pouvoir. Seront-ils entendus ?