Près de 2 000 marcheurs ont envahi le boulevard Mohamed-Khemisti pour crier leur refus d'une élection présidentielle organisée par la "bande". "Makanche intikhabate maa el îssabate" (il n'y aura pas d'élections avec les bandes), ont crié à tue-tête les manifestants, dont les mots d'ordre ont particulièrement ciblé le gouvernement. S'ils étaient moins nombreux que les vendredis précédents, les marcheurs ont exprimé leur détermination à poursuivre le mouvement. "Nous sommes déterminés à poursuivre le combat pacifique jusqu'au démantèlement du système et l'instauration d'une République démocratique", ont-ils scandé durant leur procession dans la principale artère de la ville. "Pouvoir dégage", "Non au plan du pouvoir sans le peuple", "Le hirak continue", "Algérie libre et démocratique", "Bensalah, Bedoui...! Dégagez tous !", "L'Algérie est une République et non une caserne", ont-ils scandé. Des échos nous sont également parvenus des villes d'Oued R'hiou et de Zemmoura, où des centaines de manifestants ont battu le pavé pour exprimer leur détermination à poursuivre la révolte jusqu'au départ total du système. Après une halte, les manifestants ont poursuivi leur itinéraire habituel pour rejoindre le rond-point de l'entrée ouest du chef-lieu de wilaya puis sillonné encore le grand boulevard en criant : "Klitou lebled, dégagez." E. Yacine