Selon des sources concordantes, le président contesté aurait fait l'objet d'une ISTN accompagnée par un retrait de passeport. Des centaines de supporters de l'ESS se sont rassemblés dans la soirée de jeudi à vendredi devant le siège de la wilaya de Sétif pour demander le départ du président du club, Hacène Hamar, ainsi que de son staff accusés de mauvaise gestion et de détournement des deniers du club géré selon eux d'une manière opaque. Les protestataires ont brandi des banderoles sur lesquelles les passants lisaient dans les deux arabe et française, "Irhal !", "Dégage !", tout en entonnant en chœur un refrain où ils le qualifient de voleur. Après plus de deux heures de protestation, vers minuit, les supporters de l'équipe phare de la capitale des Hauts-Plateaux, qui n'ont été reçus par aucun des responsables de la wilaya, ont rebroussé chemin. Par ailleurs, nous avons appris que Hacène Hamar est poursuivi dans une affaire d'abus de confiance et de détournement de deniers d'une coopérative immobilière, et condamné depuis plusieurs mois à 5 ans de prison ferme, ainsi que 2 ans de prison ferme dans une affaire d'agression sur un dirigeant du MCEE. Selon des sources concordantes, le président contesté aurait fait l'objet d'une ISTN (interdiction de sortie du territoire national) accompagnée d'un retrait de son passeport, ce qui a encouragé les supporters au soulèvement contre Hamar, tout en demandant l'ouverture d'une enquête approfondie dans la gestion financière du club. L'on parle de disparition de grandes sommes d'argent des revenus du club, notamment les frais d'adhésion des enfants de l'école de l'ESS qui regroupe 500 joueurs et dont les montants n'auraient pas été cités dans le bilan financier de l'association ainsi que d'autres irrégularités. Réagissant à cette manifestation, Hamar affirme à Liberté qu'il respecte la position des supporters libres de manifester : "Je respecte la position de nos supporters qui sont libres de manifester, car ils aiment leur équipe, je les comprends parfaitement. Il est vrai que nous avons raté notre saison en raison de plusieurs paramètres exogènes qui ont influé sur le rendement de l'équipe. Il y a de grandes équipes dans le monde qui n'ont rien remporté, c'est ça le football. Aujourd'hui, je suis fier lorsque les sportifs affirment que l'Entente a respecté l'éthique sportive en cette saison, je suis par ailleurs disposé à toutes les éventualités. Chacun est libre de réclamer le changement, à la seule condition de ne pas toucher l'honneur de la famille", nous dira le patron des Noir et Blanc qui a, selon notre source, négocié avec l'entraîneur de Simba Club, le Belge Patrick Aussens, qu'il avait déjà contacté la saison passée avant l'arrivée du Marocain Rachid Taoussi. Il semble que les négociations aient atteint un stade très avancé, cela mène directement à la résiliation du contrat avec Nabil Neghiz, sous contrat jusqu'à 2020. Cependant, rien n'indique que Neghiz est prêt à résilier son contrat. Concernant le cas du Malgache Ibrahima Amada, on croit savoir que Hamar est disposé à régler le différend financier qui l'oppose à ce joueur, il attend juste la procédure du virement de l'argent dans le compte du joueur qui a définitivement quitté le pays après la fin de son contrat avec le Mouloudia d'Alger. Son frère qui se trouve à Alger avec son avocat vont se déplacer à Sétif pour rencontrer Hamar et trouver un terrain d'entente, sachant que le Malgache a exigé d'être payé en euro et non en dinar algérien. Il lui reste 80 000 euros, soit près de 1,3 milliard de centimes que Hamar devra débourser pour éviter les sanctions de la FIFA. Amada a accordé à la direction de l'Entente de Sétif un nouveau délai de 15 jours pour permettre au club sétifien de rassembler cette somme, faute de quoi il saisira la FIFA avant le début de la CAN à laquelle il va participer avec son pays, Madagascar. À propos des joueurs, Hamar a déjà négocié avec les cadres, notamment ceux en fin de contrat.