C'est avec une 1h30 de retard que le spectacle d'Amine Radi Va dormir, va ! a commencé, vendredi dernier, dans un auditorium de l'hôtel Le Méridien d'Oran comble. Il s'était déjà produit à Oran, l'année dernière. Le one man show de l'humoriste marocain, qui devait débuter à 22h30, était très attendu, du moment qu'il est au cœur d'une grosse polémique qui n'est pas encore près de retomber. Devant un public majoritairement féminin, conquis et enthousiaste, certains spectateurs arborant l'emblème marocain, Amine Radi n'a pas cessé de clamer son amour pour l'Algérie, scandant le fameux cri de ralliement "one, two, three, viva l'Algérie", en y allant même de sa petite chanson de circonstance, les deux drapeaux algérien et marocain sur les épaules. Il a passé en revue son répertoire, avouant que l'ambiance oranaise est plus chaude que celle d'Alger. Le spectacle a évoqué ses sujets fétiches, se prolongeant tard dans la nuit oranaise. Par ailleurs, en dehors de la scène, l'actualité d'Amine Radi est plutôt à chercher du côté du fait divers, puisque le 18 mai dernier, il publiait sur son compte facebook un live dans lequel il affirmait avoir été agressé par un policier. Vidéo dans laquelle on peut d'ailleurs voir ce même policier attaquer le jeune homme à nouveau et le frapper pour l'empêcher de filmer son visage. La vidéo est devenue virale, créant le buzz à quelques jours de sa mini-tournée algérienne. Si les réactions premières témoignaient de la sympathie au comédien, de nombreuses rumeurs ont cependant circulé sur les réseaux sociaux et médias en ligne, accusant l'humoriste d'avoir été à l'origine de l'incident. Amine Radi, dans un entretien au média en ligne Febrayer, avait réfuté ces accusations et dit ne pas avoir été en faute quand il a été interpellé par un policier à Sidi Bernoussi, près du pont de Tit Mellil à Casablanca : "Il n'y avait ni feu rouge, ni rond-point, ni rien, je roulais avec d'autres voitures. Un policier est apparu au bord de la route et m'a insulté." Une fois arrêté ce dernier interroge l'agent : "C'est quoi le problème ?" Question qui aurait été l'élément déclencheur de l'incident. Au cours de l'interview, Amine Radi affirme avoir retiré sa plainte contre le policier. La DGSN a de son côté annoncé, peu après la diffusion du live, le lancement d'une enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent. Et de préciser que la vidéo en question a également montré des accrochages entre les deux parties après que la victime a tenté de filmer le visage du policier.