Résumé : Le mariage est célébré en grande pompe, et le jeune couple s'envole pour un voyage de noces. Sadjia est triste de se retrouver seule. Pourtant, Faïza la rejoignait chaque soir pour un brin de causette. Sa mère lui caresse les cheveux. -C'est normal, vous étiez tellement unies. Avec le temps, tu reprendras vite le dessus. Et puis, Nesrine viendra souvent nous rendre visite. C'est certain. Elle ébauche un sourire. -Toi aussi, tu me laisseras un grand vide lorsque tu quitteras la maison. -Ce ne sera pas de sitôt, maman. -Oh ! Tu n'en sais rien. Il y a tellement de surprises dans la vie ! -Je sais, mais pour moi, le mariage est encore un projet lointain. -Ne dis rien. Le destin tranchera pour toi un de ces quatre. Elle lui tend son verre. -Allez, ma fille, bois ton thé tant qu'il est chaud. Pour le reste, Dieu y pourvoira. Elles discutèrent un moment, puis Sadjia demande : -Tu avais quel âge lorsque tu t'es mariée, maman ? -25 ans. Pourquoi cette question ? -Oh ! Juste comme ça. Et tu n'as jamais regretté ton mariage ? Faïza secoue la tête. -Non. Je venais de décrocher mon poste d'enseignante dans une école du quartier. Puis j'ai rencontré Hichem. Et ma foi, il n'avait pas trop tourné en rond pour me déclarer sa flamme et demander ma main. -C'est le seul homme que tu avais connu et aimé, je présume. -Le seul et l'unique. Nous avons vécu heureux, et Dieu nous a comblés par la venue de trois beaux garçons, et ensuite par toi et Nesrine. -Mais tu étais obligée d'abandonner ton travail. -Exact ! Lorsque j'ai eu mon deuxième enfant, il était pratiquement impossible pour moi d'être au four et au moulin. Alors, j'ai préféré quitter mes élèves pour m'occuper de ma progéniture. Elle soupire. -Certes, j'aurais pu reprendre plus tard, lorsque les enfants avaient grandi, mais j'étais tellement préoccupée par le bien-être de ma petite famille, que rien ne pouvait changer dans mon quotidien. Sadjia contemple sa mère. Faïza avait dû être, une très jolie jeune femme dans sa jeunesse. Et jusqu'à ce jour, les années ne semblent pas avoir eu d'impact sur elle. Elle avait gardé sa sveltesse, son charme et son élégance. -Hichem a bien de la chance de t'avoir comme épouse. Faïza se met à rire. -Ton père était un bel homme. Toutes les femmes espéraient gagner son cœur. Mais c'était moi qui avais décroché le gros lot. -Non. Je dirais que c'était plutôt lui. -Ah ! Tu trouves ?
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