Pour ce seizième vendredi depuis le début du mouvement du 22 février et le premier après le mois de Ramadhan, les Relizanais ont manifesté en masse dans de nombreuses villes, pour exprimer leur détermination à lutter, pacifiquement et jusqu'au bout, pour un changement concerté vers une véritable démocratie. Relizane n'a pas dérogé à la règle que la ville s'est imposée depuis le 22 février. Son titre de "hirak" n'est nullement démérité. La mobilisation a été intacte et les mots d'ordre des plus tranchants. "Non aux élections de Bedoui et Bensalah", "Makanche intikhabate maâ el îssabate" (Pas de dialogue avec les clans), ont scandé les marcheurs. "Djeïch chaâb, khaoua khaoua", «Commandant Zaghloul, Amirouche, El-Haouès, manach mlah maâ el îssaba", "Oui pour une transition démocratique gérée par le peuple", ont scandé les manifestants, réclamant entre autres l'application des articles 7 et 8 de la Constitution qui portent sur la souveraineté du peuple. À Oued R'hiou, la foule des grands jours était au rendez-vous avec, pour mot d'ordre principal, un appel à une transition. "Le seul dialogue possible est de remettre le pouvoir au peuple", lisait-on sur des banderoles alors que sur d'autres on pouvait voir que la seule solution à la crise reste "l'application des articles 7 et 8 de la Constitution".