Le directeur du C.A.C et autres cadres et fonctionnaires de la direction de la santé et de la population et du CLCC comparaîtront devant la justice pour faux et usage de faux et négligence. L'affaire de mauvaise gestion du CLCC (Centre de lutte contre le cancer) de Sétif sera rejugée ce mardi devant la cour de Sétif. En effet, après l'appel introduit par le parquet dans le premier jugement ayant débouché sur un non-lieu, les mis en cause, dont l'ancien directeur de la santé et de la population de la wilaya de Sétif (B. A.), le directeur du centre anti-cancer et autres cadres et fonctionnaires de la direction de la santé et de la population et du CLCC comparaîtront devant la justice pour faux et usage de faux et négligence ayant débouché sur la dilapidation de deniers publics, ayant fait l'objet d'une enquête approfondie des éléments de la brigade économique de la Sûreté de la wilaya de Sétif. Rappelons que le CAC, qui a ouvert timidement ses portes en 2014, a connu l'inauguration du service de radiothérapie en 2015 par l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal. Le service de chirurgie carcinologique n'a été opérationnel qu'en 2017, soit plus de deux ans après, lorsque le premier patient a été opéré au mois de février de la même année. Au grand dam des patients et de leurs parents, l'hospitalisation de jour, lancée le 27 octobre 2017, une technique opératoire considérée comme une des principales priorités des sociétés savantes et des grands hôpitaux dans le monde, fait du surplace à cause du manque de moyens (lire notre article du 27/2/2019). Il est noté que la réalisation de la structure, un joyau architectural, a connu beaucoup de malfaçons ayant retardé l'ouverture de la structure. Pis encore, les défaillances sont constatées de visu et se sont répercutées sur la bonne prise en charge des patients. Selon des informations en notre possession, la structure inaugurée en grande pompe par l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal et le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf comportait plusieurs réserves, cependant depuis cette date rien n'a été fait par l'administration. "C'est grâce aux efforts des praticiens honnêtes que le CAC est ouvert. C'est un défi, mais l'administration ne suit pas", nous dira un médecin. Et de renchérir : "Nous sommes arrivés lors d'une campagne conduite par Pr Saïb Tarik, ancien médecin-chef du service chirurgie carcinologique, à assurer des interventions chirurgicales lourdes avec du personnel réquisitionné du privé et du public. Nous avons réussi à opérer une soixantaine de malades en une semaine." Il est à noter que le CLCC (Centre de lutte contre le cancer) de Sétif n'assure pas d'hospitalisation au niveau de la radiothérapie et de l'oncologie médicale. Les malades souffrant des effets secondaires de la chimiothérapie ne sont pas pris en charge, car cinq ans après, le centre n'assure pas encore de gardes. Il est à rappeler aussi que l'ancien ministre de la Santé, Pr Hasbelaoui, quelques semaines avant son départ, a demandé un rapport complet sur le CLCC de Sétif. Il lui aurait été remis par l'actuelle directrice de la santé de Sétif qui a recensé plusieurs défaillances et dysfonctionnements qui ne seraient que le résultat d'une négligence qui a abouti à une dilapidation des deniers publics.