Pour la marche hebdomadaire de vendredi prochain, qui marque la célébration du 18e anniversaire de la marche historique du 14 juin 2001, des appels ont été lancés à Tizi Ouzou pour une mobilisation massive et aussi pour le port d'un brassard noir en hommage aux martyrs du Printemps noir de Kabylie. En dépit des conditions très peu favorables d'hier, les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ont tenu, comme à leur habitude depuis le 26 février, à honorer le rendez-vous de ce 16e mardi des manifestations pour exprimer leur rejet de tout dialogue avec le pouvoir et exiger le démantèlement de ce qui reste du système politique algérien. En effet, bien qu'en période d'examens et malgré la chaleur torride qui a marqué la journée d'hier, des centaines d'étudiants se sont mobilisés pour participer à cette première marche post-Ramadhan, des étudiants. La marche s'est ébranlée sous un soleil de plomb à 11h30 du campus Bastos pour rallier, dans un premier temps, le campus Hasnaoua où d'autres étudiants ont rejoint la foule pour ensuite suivre l'itinéraire habituel menant vers la place de L'Olivier via la route longeant le CHU Nedir-Mohamed et l'artère principale, Abane-Ramdane. C'est en reprenant en chœur le slogan en vogue depuis le discours de Bensalah "La hiwar, la chiwar, transition obligatoire" que les étudiants ont entamé leur marche. Il s'agissait, ainsi, pour eux d'exprimer en tout premier lieu leur rejet du dialogue auquel a appelé le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, dans son dernier discours prononcé jeudi dernier. Les manifestants reviennent ensuite aux revendications fondamentales du mouvement populaire qu'ils ont exprimées en scandant plusieurs slogans dont "Daoula madania matchi askaria", "Y en a marre, y en a marre des généraux", "Klitou Lebled ya sarrakine", "El madda sebaâ, esoulta li chaâb" (article 7 : pouvoir au peuple), "Pouvoir assassin, pouvoir criminel", "Chaâb yourid tetnehaw gaâ", "Bensalah dégage, Bedoui dégage, Gaïd Salah dégage". Tout au long de l'itinéraire de la marche, les étudiants tenaient à réaffirmer leur détermination à aller jusqu'au bout en scandant des slogans tels que : "Etudiants s'engagent, système dégage", et à dénoncer la liquidation de Kamal-Eddine Fekhar, mort en détention dans les geôles du pouvoir, et ce, en criant : "Ya li laâr, ya li laâr, doula qetlet Fekhar". Devant la première sûreté urbaine du centre-ville, les étudiants scandaient également des slogans dénonçant les intimidations policières à l'instar de celle dont ont fait les frais tout récemment les artistes participants aux activités de Révolte'Arts. À noter que pour la marche hebdomadaire de vendredi prochain, qui coïncide avec la date du 14 juin, qui marque la célébration du 18e anniversaire de la marche historique du 14 juin 2001, plusieurs appels ont été lancés à Tizi Ouzou pour une mobilisation massive et aussi pour le port d'un brassard noir en hommage aux martyrs du Printemps noir de Kabylie.