Ciblés par les autorités judiciaires pour des soupçons de corruption et de détournement d'argent public, les anciens ministres Saïd Barkat et Djamel Ould Abbes, tous deux membres du Conseil de la nation, ont finalement décidé de renoncer à leur immunité parlementaire avant la fin de la procédure déjà enclenchée à cet effet, indique un communiqué rendu public hier par la Chambre haute du Parlement. "En vertu des dispositions de l'article 127 de la Constitution et de l'article 124 (alinéa 2) du règlement intérieur du Conseil de la nation, MM. Barkat et Ould Abbes ont déposé une déclaration écrite par laquelle ils renoncent volontairement à leur immunité parlementaire afin de permettre à la justice d'exercer ses missions constitutionnelles", précise ainsi le communiqué du Conseil de la nation, repris hier par l'APS. Par conséquent, la même institution annonce qu'il a été décidé d'annuler la réunion à huis clos prévue au départ pour le mercredi 19 juin pour statuer sur la demande du ministre de la Justice relative à l'activation de la procédure de la levée de l'immunité des deux sénateurs en question. Outre ces deux anciens ministres, les autorités judiciaires auraient également introduit des demandes d'enclenchement de procédures de levée d'immunité parlementaire pour d'autres anciens ministres, dont notamment Amar Ghoul et Boudjemâa Talaï.