Le wali de Sétif, Mohamed Belkateb, a, lors d'une réunion de travail de l'exécutif de wilaya, qui a regroupé les différents intervenants dans le domaine du logement, instruit les responsables à mettre les bouchées doubles pour accomplir les différentes enquêtes sociales et administratives tout en activant la procédure de réalisation des logements réalisés dans le cadre de la formule LPL (logement public locatif) appelé communément logement social. Le chef de l'exécutif, après avoir passé au peigne fin daïra par daïra l'état des lieux et la situation des projets attribués à chaque localité, s'est longuement attardé sur le volet inhérent aux logements destinés à la résorption de l'habitat précaire. "Nous pouvons reconvertir les logements LPL en logements pour la résorption de l'habitat précaire. Il suffit d'une décision interne pour le faire", dira le wali aux responsables du secteur du logement. Et de renchérir : "Il est inacceptable de trouver des citoyens qui habitent dans des conditions lamentables, voire qui sont en danger sans intervenir", dira-t-il, notamment à l'égard du président de l'APC de Sétif où plusieurs "harate" menacent ruine depuis plusieurs années. Il a aussi instruit les présidents des assemblées populaires communales de sortir sur terrain et de s'enquérir davantage de la situation des citoyens occupant des logements menaçant ruine. "N'attendez pas à ce qu'il y ait mort d'homme. Etudiez leurs demandes au cas par cas. C'est la responsabilité des maires, des chefs de daïra et des responsables du social au niveau des communes. Vous devez assumer vos responsabilités", dira le wali qui a insisté sur la nécessité de respecter les lois, et qu'ils remplissent les conditions de ne jamais avoir bénéficié de logement ou d'une quelconque aide de l'Etat. "Pour les logements attribués dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, nous pouvons fermer l'œil sur le seuil fixé pour les revenus du ménage, qui ne doit pas dépasser 24 000 DA, cependant les bénéficiaires doivent obéir au fichier national", a-t-il insisté. Il a aussi indiqué que les propriétaires du vieux bâti ne doivent pas louer leurs logements sans avoir la conformité, car ils mettent la vie des locataires en péril. "Il y a une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux faisant état d'une famille qui habite dans des conditions inhumaines. Allez la voir et faites votre enquête. Si elle le mérite, attribuez-lui un logement décent", dira le wali au P/APC de Sétif. Par ailleurs, Ali Mhigni, président de l'APC de Aïn Arnat, quatrième agglomération dans la wilaya de par le nombre de ses habitants, a demandé de ne pas inscrire les 370 logements LPL de la commune pour la résorption de l'habitat précaire de la ville de Sétif à cause de la forte demande sur le logement. Le wali a promis d'étudier le dossier. Il est à souligner que des centaines d'unités à travers la wilaya sont fermées à cause du sempiternel problème inhérent à la réalisation des voiries et réseaux divers primaires et secondaires.