C'est dans une atmosphère conviviale, marquée par la forte présence des familles venues de différentes localités de la wilaya que le non moins célèbre chanteur kabyle Djamel Allam aura finalement retrouvé son public bougiote et renoué avec l'ambiance festive d'antan. Accompagné par un groupe de jeunes musiciens, dirigé par le talentueux arrangeur Bazou, l'artiste a su subjuguer l'assistance avec ses douces mélodies mais aussi ses anecdotes et son indescriptible humour. Il n'a lésiné sur aucun effort pour distraire son public qui, en dépit de la chaleur suffocante dans la salle de spectacle de la Maison de la culture, est resté à écouter son idole jusqu'à la fin de la soirée. Egal à lui-même, Djamel Allam a fait vibrer la scène durant plus de deux heures. Et ce, malgré l'annonce de la nouvelle faisant état de l'assassinat de nos deux diplomates en Irak, dont l'un, M. Belkadi (originaire de Timezrit), était connu par l'artiste, qui s'est dit “très ému par cette tragédie”. Il n'a pas manqué,, d'ailleurs, de dédier sa chanson Uretsu a-tamghart à ces deux victimes de la barbarie islamiste. Puisant dans son riche répertoire, il chantera ses meilleurs tubes dont Trabendo et Djawhara qui figurent parmi les titres de son dernier album. Après avoir dédié Salimo aux enfants, il enchaînera avec d'autres chansons, telles que Guetlatou, Tandja, Mara-d'Yughel… Comme à l'accoutumée, Djamel Allam, qui aime aider les jeunes talents à émerger et à s'initier à la scène, a permis pendant l'entracte à la ravissante jeune Nassira, fille de l'artiste Tahar Khalfaoui, de se produire avec sa guitare. Cette dernière, douée d'une voix angélique, fera d'emblée découvrir son talent en fredonnant une chanson qu'elle a composée en kabyle avant de chanter deux titres de Céline Dion. Sollicité par son public, Djamel, comme l'appellent les intimes, organisera à l‘issue de son concert une vente-dédicace de ses produits dans le hall de la Maison de la culture. Kamel Ouhania