À la surprise générale, le sélectionneur national Djamel Belmadi a fait le choix de remplacer le milieu de terrain Harris Belkebla par l'attaquant Andy Delort. La logique aurait en effet voulu que Belmadi opte pour une substitution de poste pour poste, mais il a choisi de renforcer l'attaque et ne garder que deux éléments pour le compartiment de la récupération, à savoir Guedioura et Boudaoui. Pourquoi ? En vérité, l'affaire Belkebla a servi à Belmadi de prétexte inouï pour rectifier une erreur monumentale dans la confection de la liste des 23 : la convocation de Delort. La rencontre amicale contre le Burundi a révélé encore une fois au coach national les carences en attaque et l'incapacité des éléments actuels à bousculer des blocs défensifs très bas des adversaires. Delort peut s'avérer du coup une solution supplémentaire de par sa fougue et son opportunisme dans les surfaces de réparation. C'est un élément très généreux dans l'effort, toujours à l'affût de la moindre occasion, techniquement très à l'aise et physiquement très robuste. La saison qu'il vient d'effectuer à Montpellier avec 14 buts et 7 passes décisives à la clé dans le championnat français fait de lui un attaquant inévitable. Son choix s'imposait dès le départ au moment où Belmadi a préféré dans un premier temps reporter sa convocation pour l'après-CAN. Delort ne vient donc surtout pas en Egypte en touriste, la concurrence en attaque est relancée. En revanche, Belmadi garde les mêmes carences en défense. La paire Belamri-Mandi ne rassure toujours pas, et Bensebaïni à gauche sur le couloir n'est sans doute pas la même solution pour apporter une certaine percussion dans le jeu, contrairement à droite où Attal est capable de hisser le niveau de jeu. Pourtant, le coach doit faire des choix et vite ! SAMIR LAMARI