Résumé : Hichem est étonné. Même si cette femme voilée est la véritable mère de Sadjia, pourquoi avait-elle attendu un quart de siècle pour se manifester ? Et puis, qu'elle en était la preuve. Faïza est formelle. Cette femme a les traits de leur fille. L'homme soupire et se glisse dans son lit. -Il se fait tard, Faïza. Nous avons tous les deux besoin d'un bon sommeil pour nous remettre les idées en place. Demain, nous reparlerons de toute cette affaire. Tu veux bien éteindre la lumière ? Faïza éteint la veilleuse, puis se remet à siroter sa tisane, avant de se remettre au lit. Mais elle savait qu'elle ne pourrait fermer l'œil de la nuit, tant l'image de cette femme la hantait. À son réveil au petit matin, Sadjia se hâte de descendre pour préparer le petit-déjeuner. Hichem venait de partir. Faouzi et Naïm la rejoignirent à la cuisine. Faïza dormait encore. La jeune fille prépare un plateau et remonte pour prendre de ses nouvelles. Elle tape à la porte de la chambre, puis n'obtenant pas de réponse, elle entre sans plus attendre. Faïza venait d'ouvrir les yeux. À la vue de sa fille, elle ébauche un sourire. -Tu n'aurais pas dû te donner autant de peine, Sadjia. -Bonjour, mère. Bien dormi ? Elle tire les rideaux et revient vers elle. -Comment te sens-tu, maman ? -Oh ! Bien mieux qu'hier. Elle lui adresse un sourire. -Je sais que tu t'es inquiétée pour moi, Sadjia. Mais je t'assure que cela n'en valait pas la peine, j'étais juste un peu fatiguée. -Plutôt épuisée. -Oh ! Je dois bien m'occuper de la maison, ma fille ! -Certes. Mais je trouve que tu en fais trop. Nous pourrions engager une femme de ménage à plein temps. -Non ! Tu n'y penses pas ! -Mais si, maman. Tu as assez travaillé ainsi. Tu as donné ta jeunesse et ta santé pour nous élever et prendre soin de nous, et il est grand temps pour toi de penser à ta petite personne. Faïza rapproche le plateau du petit-déjeuner que sa fille venait de déposer sur son lit, et met un sucre dans son café. -Je n'ai que ma petite famille dans ce monde, Sadjia. Cela serait vraiment égoïste de ma part de baisser les bras maintenant, alors que je commence à récolter le fruit de mon labeur. Je suis si fière de vous tous.
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