"Que l'on se mette, d'emblée, bien d'accord ! Ne croyez-surtout pas qu'un tapis rouge vous sera déroulé ! Vous serez la cible de critiques, de basses manœuvres pour vous dissuader d'aller de l'avant, de jugements négatifs ! À tout cela, vous devez faire face. Vous devez faire le dos rond, travailler et avancer !'' Le discours, trash et sans langue de bois, du wali d'Oran, Mouloud Cherifi, en direction de Si Tahar Cherif El-Ouazzani lors de sa désignation comme nouveau patron du MCO, samedi matin à la résidence d'Etat d'El-Bahia, ne pouvait mieux résumer l'actuel état d'âme du champion d'Afrique des nations 1990. La volte-face, logiquement prévisible, des membres du conseil d'administration de la SSPA-MCO qui ont boudé, dimanche après-midi, la réunion prévue pour la nomination et l'installation de Cherif El-Ouazzani aux commandes l'illustre parfaitement. Ne savant pas vraiment quoi faire avant d'entamer officiellement ses nouvelles fonctions, si ce n'est de patienter jusqu'à l'après-midi d'aujourd'hui pour connaître les véritables intentions des actionnaires, le nouveau directeur sportif du Mouloudia espère surtout "un coup de main, notamment sur le plan administratif". "Tout le monde sait que l'administration, ce n'est pas vraiment mon dada. Il faudra m'aider sur ce plan-là. Surtout en ce qui concerne les manœuvres financières qui lanceront notre entame de mission. J'en appelle, d'ailleurs, au bon sens des actionnaires et membres du conseil d'administration du Mouloudia. Je n'ai exclu personne. J'ai sollicité tous les enfants du club pour qu'on œuvre, ensemble, main dans la main, à la relance de notre MCO", soulignait, pensif, un Cherif El-Ouazzani qui n'est pas encore à l'aise dans son nouveau rôle de numéro 1 du Mouloudia, surtout au milieu de toutes ces rumeurs qui annoncent une "révolte contre l'initiative du wali" des Belhadj, Djebbari, Mehiaoui, Abdelilah, Kalaïdji, Bessedjrari et autres Chorfi et Benchenni lors de l'assemblée programmée pour cette fin d'après-midi au Royal Hôtel. Bien que connaissant la rancune que lui tient encore une partie des actionnaires et ex-présidents du MCO en raison de ses positions par le passé, l'ancien entraîneur du RCA, du PAC et de l'USMBA espère, "pour le bien de l'équipe'', un "plébiscite" qui mettra fin aux tensions actuelles et lui "permettra, aussi et surtout, de commencer le boulot". Rachid BELARBI