L'ambassadeur du Canada en poste à Alger, Madame Patricia McCullagh, s'est dit émerveillée par la révolution du peuple algérien amorcée depuis le 22 février dernier. Lors d'une cérémonie organisée jeudi soir dans l'enceinte de l'ambassade du Canada à Alger, à l'occasion de la fête nationale de son pays, Son Excellence Madame Patricia McCullagh n'a pas tari d'éloges à l'endroit du peuple algérien qui, selon la diplomate, "impressionne le monde entier". "Je suis privilégiée d'être actuellement ambassadeur, ici en Algérie, pour vivre avec vous ces moments historiques", estime d'emblée l'ambassadeur du Canada en Algérie, s'exprimant devant un important parterre composé essentiellement de diplomates, de personnalités politiques, d'hommes d'affaires, de journalistes, etc. "Le mouvement social qui s'est installé depuis le 22 février impressionne le monde entier par son pacifisme, alors que des millions de personnes défilent chaque semaine dans les rues du pays", souligne la diplomate canadienne. "Je tiens à réaffirmer le soutien du Canada à une transition démocratique pacifique en Algérie qui répondra aux aspirations du peuple algérien", conclut Son Excellence Madame Patricia McCullagh, ovationnée par une assistance compacte qui s'était amassée dans les jardins de l'ambassade du Canada, lors d'une cérémonie commémorant la fête nationale de ce pays. Dans ce temps de belle révolution que les tenants actuels du pouvoir tentent de casser par tous les moyens, il est rare de voir les diplomates étrangers s'exprimer sur ces moments aussi inédits qu'historiques pour un pays comme l'Algérie. L'ambassadeur du Canada en poste à Alger s'est montrée, en revanche, à la fois émerveillée et émue devant la mobilisation des Algériens en faveur d'un Etat de droit et de démocratie. À en juger par les commentaires des présents, les propos de la diplomate ont mis du baume au cœur de tous les invités, notamment après les deux discours successifs prononcés mercredi et jeudi par le vice-ministre de la Défense. En effet, ce dernier venait de rejeter, une nouvelle fois, l'option d'une transition politique telle que revendiquée par le peuple algérien, s'accrochant invariablement à sa feuille de route qui consiste en l'organisation d'une élection présidentielle.