La tendance va vers la baisse des coûts de l'ordinateur et des packs, encouragée par l'opération “Un micro pour chaque foyer” que veulent promouvoir les pouvoirs publics. L'opération “Un PC pour chaque foyer” lancée le 18 juillet dernier par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication prévoit de doter les familles algériennes d'un million de micro-ordinateurs (PC) en 2005 et de 6 millions de PC d'ici 2010. Cette opération regroupe plusieurs assembleurs de matériel informatique, en l'occurrence Sacomi, Kourty Informatique, KLC, Alfatron, les éditeurs de logiciels dont Microsoft et Intel, le provider privé Eepad, Algérie Télécom, la Banque de développement local (BDL), la Banque extérieure d'Algérie (BEA), la Banque nationale d'Algérie (BNA), le Crédit populaire algérien (CPA), Algérie Poste et la Société Générale Algérie. Les citoyens algériens peuvent acquérir des PC ordinaires ou portables soit par paiement cash ou par paiement à crédit avec des durées de remboursement s'étalant de 12 à 36 mois. Les PC de bureau fournis par ces sociétés sont garantis pendant une durée allant jusqu'à 3 ans, tandis que les PC portables sont garantis pour 2 ans. Les prix de PC varient d'un modèle à un autre et sont déterminés en fonction des options intégrées dans les micro-ordinateurs par chacun des assembleurs. Le prix des PC de bureau varie entre 37 000 et 47 000 DA TTC avec des mensualités de 3 500 DA et 4 450 DA si le délai de remboursement est de 12 mois, contre 1 900 et 2 400 DA pour 24 mois et de 1 350 et 1 700 DA pour un échéancier de 36 mois. Concernant le prix des PC portables, il est fixé à 73 000 DA TCC pour Alfatron avec des mensualités allant de 6 800 à 2 600 DA suivant la durée de remboursement du crédit, alors que celui proposé par les autres sociétés spécialisées dans le montage de micros est cédé à 88 000 DA TTC, avec des mensualités allant de 8 150 à 3 100 DA. Les initiateurs de ce projet ont unifié les prix des PC de bureau et ceux des PC portables pour l'ensemble des assembleurs, à savoir Sacomi, KLC, Kourty Informatique et Alfatron qui participent au programme “Un PC pour chaque foyer” baptisé “OusraTic”. Il y a une autre formule d'achat incluant un abonnement à internet à haut débit (ADSL) proposé en partenariat avec le provider privé Eepad. Le prix d'un PC de bureau avec un abonnement ADSL de 15 mois est de 51 040 DA TTC avec des mensualités fixées à 4 800, 2 600 et 1 850 DA s'étalant respectivement sur 12, 24 et 36 mois. Un autre modèle de PC de bureau avec un abonnement ADSL de 15 mois est vendu à 61 040 DA TTC avec des mensualités évaluées respectivement à 5 750, 3 100 et 2 200 DA suivant la durée de remboursement du crédit. Les sociétés offrent également deux packs comportant un PC portable avec un abonnement ADSL de 15 mois. Il y a un pack PC portable plus un abonnement ADSL pour un prix de 87 040 DA TTC avec des mensualités respectivement de 8 100, 4 350 et 3 100 DA. Le deuxième pack est cédé à 102 040 DA TTC avec des mensualités de 9 450, 5 100 et 3 600 DA pour un délai de remboursement de 12, 24 et 36 mois. Les personnes intéressées doivent fournir un dossier complet comportant une photocopie de la carte d'identité, une fiche de paie, une attestation de travail et remplir une fiche de renseignements délivrée par la banque. Une semaine après le dépôt du dossier à la banque, le client recevra un bon d'enlèvement pour récupérer son PC chez l'un des quatre assembleurs. Le démarrage effectif de l'opération “OusraTic” est prévu, a indiqué M. Boudjemâa Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, en septembre prochain. Néanmoins, les concepteurs de ce projet n'ont pas évoqué les taux d'intérêt applicables aux crédits contractés dans le cadre de ce projet. Les taux fixés, actuellement, par les banques, soit autour de 8%, demeurent encore très élevés et ne sont pas à la portée des consommateurs algériens. Par ailleurs, le ministre a demandé, selon des sources concordantes, aux banques de réviser à la baisse ces taux pour ne pas pénaliser le consommateur. Ceci étant dit, le projet “OusraTic” n'a pas défini, aussi, le rôle de l'Etat dans cette opération qui est inscrite, rappelle-t-on, dans le deuxième programme de relance économique 2005-2009 du président Bouteflika. L'on s'interroge alors pourquoi l'Etat n'a pas subventionné ce projet ou apporté une contribution financière pour sa mise en œuvre ? Et pour cause, les prix des PC de bureau et les PC portables affichés sont assez chers. Faïçal Medjahed