Le premier parquet national antiterroriste (PNAT) entre en fonctions demain en France avec 26 magistrats sous les ordres d'un procureur, dédiés aux affaires de terrorisme et de crimes contre l'humanité. Cette nouvelle structure est pensée comme "une force de frappe judiciaire" contre le terrorisme, adaptée à la menace contemporaine. Elle avait été réclamée par certains après la vague d'attentats terroristes perpétrés en 2015 et 2016 sur le sol français. Mais ses détracteurs dénoncent une mesure "gadget" alors que le nombre de nouvelles enquêtes diminue. Avec le lancement de ce parquet spécial, disparaît la section antiterroriste du parquet de Paris, qui était chargée depuis trente-trois ans de la lutte contre le terrorisme et des atteintes à la sûreté de l'Etat au plan national. Cette section s'était saisie des enquêtes sur les attaques terroristes à Paris, Nice ou Strasbourg et, récemment, de l'explosion d'un colis piégé à Lyon (13 blessés). Le parquet antiterroriste représentera le ministère public lors des procès. "C'est un point très important du PNAT: des magistrats qui auront vécu les affaires dès les premiers instants et rédigé les premiers procès-verbaux iront jusqu'à l'audience et aux réquisitions", souligne le procureur Jean-François Ricard. R. I./Agences