En vigueur depuis janvier 2019, cet accord a permis une stabilisation des cours du pétrole après une dégringolade vertigineuse amorcée dès octobre 2018. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devraient se réunir aujourd'hui à Vienne, dans la capitale autrichienne. Ils devraient ensuite rencontrer, demain mardi, leurs alliés parmi les producteurs non-Opep, menés par la Russie, aux fins d'entériner le compromis négocié à Osaka (Japon), par Vladimir Poutine et son homologue saoudien, Mohamed Ben Salman, portant sur la nécessité de reconduire les accords de réduction de la production de brut. Vendredi, en marge des réunions du G20, le président russe, Vladimir Poutine, a précisé que l'accord serait prolongé dans sa forme actuelle et sur les mêmes volumes. "Nous nous sommes mis d'accord. Nous allons prolonger cet accord, la Russie comme l'Arabie saoudite. Pendant quelle période ? On va y réfléchir. Pour 6 ou 9 mois. Il est possible que ce soit jusqu'à 9 mois", a indiqué Vladimir Poutine, à l'issue d'une réunion avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman. Cet accord devrait être soumis à débat, aujourd'hui, à Vienne, où se réuniront les ministres de l'Energie des pays membres de l'Opep, à l'occasion d'une réunion ordinaire annuelle de leur Organisation. Cette réunion devait se tenir initialement le 25 juin, mais elle a été ajournée à la demande de la Russie. Les membres de l'Opep devraient rencontrer, mardi, leurs partenaires non-Opep aux fins de reconduire officiellement les accords de limitation de leur offre pétrolière. Le 7 décembre dernier, faut-il le rappeler, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires non-Opep, menés par la Russie, avaient décidé d'abaisser leur offre cumulée de 1,2 million de barils par jour (mbj), à raison d'une coupe de 800 000 barils/jour dans la production de l'Opep et 400 000 barils/jour dans l'offre des producteurs non-Opep. Cette stratégie de soutien aux prix s'est révélée gagnante, puisque les cours du brut se sont envolés d'environ 30% au premier trimestre de l'année, avant de se modérer. Les prix ont perdu plus de 30% de leur valeur durant le dernier trimestre de 2018. Ces accords sont arrivés à échéance hier, dimanche. D'où les réunions d'aujourd'hui et de demain des membres de l'Opep et de leurs alliés non-Opep pour discuter de la suite. Mais l'on s'achemine probablement vers un prolongement de 9 mois des accords en question. Hier, à son arrivée dans la capitale autrichienne, le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al-Falih, a déclaré que l'accord serait probablement prolongé de 9 mois. En vigueur depuis janvier 2019, cet accord a permis une stabilisation des cours du pétrole après une dégringolade vertigineuse amorcée dès octobre 2018. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini la semaine dernière à 64,39 dollars à Londres, en baisse de 1,28 dollar par rapport à la clôture de jeudi. À New York, le baril américain de WTI pour la même échéance cédait 1,23 dollar à 58,20 dollars.