Les partis de l'alternative démocratique maintiennent leur revendication d'une transition politique qu'ils considèrent comme une nécessité. La "conférence nationale de dialogue", qui aura lieu samedi prochain à Alger, se déroulera sans la participation des sept partis de "l'alternative démocratique" et de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme. Réunis hier en fin de journée au siège de l'Union pour le changement et la prospérité (UCP), à Alger, les membres de l'alternative démocratique estiment que les conditions d'un dialogue serein avec les autorités ne sont pas réunies. "On ne dialogue pas dans un climat de terreur", a indiqué un membre présent à la réunion. Ils envisagent une action commune pour le vendredi 5 juillet. Parmi les contraintes soulevées par ce groupe de partis politiques, les dernières arrestations, suivies d'incarcérations, opérées parmi les manifestants qui portaient l'étendard amazigh, et la mise sous mandat de dépôt de Lakhdar Bouregâa, sont en première ligne. Ce sont des gestes que les représentants de ces organisations n'arrivent pas à comprendre pendant que le pouvoir multiplie les appels au dialogue. Lors de leur rencontre, tenue la semaine dernière à Alger, les partis UCP, RCD, PT, FFS, PLJ, PST et MDS, auxquels s'est ajoutée l'aile Laddh de Noureddine Benissad, ont produit un "pacte pour une alternative démocratique". Ils ont exigé, comme préalables, la libération des détenus politiques et d'opinion, la libération du champ politique et médiatique et l'arrêt des harcèlements judiciaires et des menaces contre les opposants, les syndicalistes, les journalistes et autres. Avant cette rencontre de dialogue, les sept partis et la Laddh vont tenir, jeudi, une réunion élargie aux organisations et syndicats qui ont assisté à la dernière rencontre tenue la semaine dernière au siège du RCD. Ils vont décider d'une action commune qui aura lieu à l'occasion de la marche populaire du vendredi 5 juillet prochain, apprend-on de source sûre. Il s'agira probablement de carrés de marcheurs distinctifs. Contrairement aux partis réunis dans "les forces de changements", les participants à l'alternative démocratique veulent notamment aller vers une "transition politique" avant de parvenir à une solution à la crise que vit le pays depuis plusieurs années. Cette idée de la "transition politique" est formellement rejetée par le pouvoir. La position a été, à maintes reprises, répétée par le chef d'état-major de l'ANP, avant d'être relayée par ses soutiens au sein de la classe politique et des médias. La conférence nationale de dialogue, qui se tiendra ce samedi à Aïn Benian, tournera exclusivement autour de l'organisation de l'élection présidentielle. Elle sera présidée par l'ancien diplomate Abdelaziz Rahabi.