On entend par maltraitance, un acte unique ou répété, voire l'absence d'intervention appropriée, entraînant des blessures physiques ou une détresse morale pour la victime. La salle des conférences de la Maison de la culture de Relizane a abrité dernièrement une journée d'étude et de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, sous le slogan "Non à l'oubli... oui à la fidélité", la protection des personnes âgées, responsabilité de tous, passait par l'évaluation et le suivi de tous. Organisée par la direction de l'action sociale de Relizane, en étroite collaboration avec les services de sécurité, le centre universitaire Ahmed-Ben Bella, des psychologues, des médecins et le mouvement associatif ont pris part à cet évènement. La première communication a été concoctée par un professeur en psychologie du centre universitaire de Relizane sur la définition de la maltraitance des personnes âgées. Par maltraitance des personnes âgées, on entend un acte unique ou répété, voire l'absence d'intervention appropriée, entraînant des blessures physiques ou une détresse morale pour la personne qui en est victime. Elle peut ainsi prendre plusieurs formes, y compris l'abus financier, les violences physiques, psychologiques ou sexuelles, l'abandon ou la négligence, l'atteinte grave à la dignité, le manque de respect. Elle peut aussi varier en fonction des régions, des traditions et des cultures. Considéré comme une affaire d'ordre privé, ce problème social a été très souvent absent du débat public, a affirmé une psychologue lors de la deuxième intervention. Il demeure encore aujourd'hui un sujet peu ou pas reconnu, et globalement sous-estimé. Plusieurs initiatives préventives ont déjà été mises en place dans différents pays. Il s'agit notamment de campagnes de sensibilisation du public et des professionnels, dépistage des victimes de violence potentielle, programmes intergénérationnels dans les écoles, interventions de soutien aux personnes s'occupant de la personne âgée (par exemple gestion du stress, services de relève), politiques sur les soins en établissement pour définir et améliorer les normes de soins, formations sur la démence destinées aux personnes s'occupant des personnes âgées. Quant à Boualem, chargé de la protection de la famille en difficulté à la DAS, les efforts favorisant une réponse rapide face aux cas de maltraitance incluent l'obligation de signalement des cas de maltraitance aux autorités, les groupes d'entraide, les familles d'accueil et les foyers d'accueil d'urgence, des programmes d'aide psychologique pour les auteurs de mauvais traitements, des services téléphoniques d'assistance pour donner des informations et des orientations-recours, les interventions pour soutenir les personnes s'occupant des personnes âgées. La maltraitance des personnes âgées représente toutefois un véritable problème de société et de santé publique qui nous concerne tous. Elle peut entraîner de graves traumatismes physiques, ainsi que des conséquences psychologiques graves, comme la dépression ou l'angoisse. Les types les plus courants de maltraitance dans les pays à revenu élevé ou intermédiaire sont les abus financiers, les violences psychologiques, la négligence, les violences physiques et les violences sexuelles. Un long débat a eu lieu entre l'assistance et les intervenants.