Une cellule de veille et de suivi des cas d'arrestation, d'intimidation et de harcèlements policiers et judiciaires contre les manifestants et les animateurs du mouvement populaire a été créée, hier après-midi, à Béjaïa, à l'issue d'une réunion tenue au siège du Centre de documentation d'information en droits de l'Homme (CDDH), à laquelle ont pris part plusieurs militants politiques, défenseurs des droits humains et autres acteurs sociaux. Le militant Malek Sebaïhi a été désigné par consensus comme porte-parole de cette cellule de veille qui regroupe en son sein les membres de l'ancien Comité de défense et de sauvegarde des libertés (CDSL), créé en 2015, à Béjaïa, pour défendre à l'époque quelques citoyens ayant subi des harcèlements judiciaires, notamment les non-jeûneurs. "Il s'agit, en fait, de réactiver le comité que nous avons mis sur pied en 2015, et nous nous attelons à le renforcer davantage en vue de mieux défendre les citoyens victimes de la vague de répression brutale orchestrée par les résidus du régime. Pour ce faire, nous lançons un appel solennel à tous les militants des causes justes, notamment aux défenseurs des droits humains, tels que les avocats, les journalistes…, à rejoindre notre initiative", a expliqué, hier, Hocine Boumedjane, responsable du CDDH de Béjaïa. Selon ce dernier, cette nouvelle forme d'organisation citoyenne vise à consolider davantage l'élan de solidarité qui s'est déjà manifesté en faveur des militants politiques et manifestants arrêtés et incarcérés, notamment à Alger. "Nous affirmons notre entière adhésion à l'initiative prise ce lundi 8 juillet, à Alger, par les représentants de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), dont la Ladh, la Laddh, Amnesty International et le réseaux d'avocats. Lesquels ont convenu de souder leurs rangs et de mener une démarche unifiée, afin de lutter ensemble contre les atteintes portées aux libertés publiques et aux droits des citoyens", nous a fait savoir encore M. Boumedjane. Ce dernier a tenu à nous informer qu'une autre rencontre élargie à tous les acteurs politiques et sociaux de la région est prévue pour mardi 16 juillet prochain au CDDH de Béjaïa. Ce sera l'occasion, indique-t-il, de discuter sur les perspectives du mouvement populaire et d'arrêter les actions à entreprendre pour "exiger la libération de l'ensemble des détenus d'opinion, dont Mme Louisa Hanoune, Lakhdar Bouregâa et les cinq manifestants originaires de la wilaya de Béjaïa, incarcérés à la prison d'El-Harrach". KAMAL OUHNIA