Les journées d'été se suivent mais ne se ressemblent pas. Elles sont loin des jours d'antan. Hélas, actuellement à Béchar, la routine et l'ennui persistent par manque d'initiatives réfléchies et attractives. En effet, aucun programme culturel n'a été élaboré pour sortir cette ville de sa léthargie. Cette commune ne compte aucune salle de cinéma ; la seule qui existait a été transformée en salle des fêtes par l'APC. Dans cette ville, le seul jardin public est constamment bondé de monde : des couples, des familles et des chômeurs le peuplent à longueur de journée. Les enfants, qui ne trouvent aucune structure sportive ou récréative pour combler leur temps libre, endurent en masse la morosité en cette période de canicule. Cette chaleur inhabituelle, qui dissuade les adultes à circuler dans les rues au-delà de midi, pousse les mineurs à sortir de leurs maisons pour se baigner, parfois, dans les eaux troubles de l'oued Béchar. Pour eux, les colonies de vacances, c'est un rêve, surtout après la dissolution de plusieurs entreprises publiques et le gel des œuvres sociales de quelques directions. Malgré la canicule, les cafés de la capitale de la Saoura ne désemplissent guère jusqu'à des heures très avancées de la nuit. Par ailleurs, les familles et, surtout, les femmes au foyer n'osent plus montrer le bout du nez et ce, même pour les inévitables achats de produits domestiques. Devant la chaleur accablante qui dépasse les 42° à l'ombre, les citoyens attendent avec impatience qu'on leur propose de quoi meubler leurs loisirs et, surtout, ceux de leurs enfants. Rachid R.