En ce mois de juillet, la persistance des grandes chaleurs (entre 44 et 46°C) provoque l'arrêt de l'essentiel des activités, en particulier dans le secteur des travaux publics et bâtiment. Tôt dans la matinée, l'animation sur les lieux publics et les marchés est intense. Paradoxalement, la circulation automobile, qui est aussi intense dans les principales artères, se caractérise par des embouteillages. Elle empêche souvent la traversée piétonne, renseigne en réalité sur le type d'aménagement urbain réalisé, sur l'insuffisance de parcs de stationnement, le plan de circulation automobile décrié et des infrastructures routières ne s'adaptant plus face à la pression qu'exercent les flots de véhicules mis en circulation. La forte concentration humaine au centre-ville, dès la matinée, est expliquée par les multiples besoins urgents des citoyens en matière d'approvisionnement en denrées alimentaires, au principal marché couvert situé au cœur de la ville, alors que les vingt-cinq quartiers de la commune en sont dépourvus. Comme par enchantement, toute cette animation matinale s'arrête peu avant midi, car la chaleur suffocante n'accorde aucun délai et dissuade le plus téméraire à s'aventurer dehors, au-delà de cette heure. Alors, les rues se vident et l'agglomération est livrée au règne majestueux et absolu du soleil brûlant. Elle ne sort de sa léthargie que vers 18 h quand les activités commerciales reprennent peu à peu leur cours. Durant la journée, seules les administrations publiques, qui travaillent de 7h à 16h, sont ouvertes à un public quasi inexistant. Mais la bousculade la plus importante, la plus décriée est celle qui se déroule, depuis des années, dès les premières heures d'ouverture des guichets au niveau de l'état civil, à cause de la bureaucratie, mais cela est une autre histoire. Cette année, les coupures d'électricité aux foyers, quoique de courte durée, mais causant quand même des désagréments sont heureusement peu fréquentes. L'alimentation en eau potable de la ville qui s'agrandit, souci majeur de la population, est régulière pour cette saison. Mais les frustrations des gens sont d'un autre ordre : l'ennui et le manque de distraction en particulier pour les familles cloîtrées chez elles. Après d'harassantes journées de travaux domestiques, elles n'ont aucune possibilité de sortir pour se divertir, car en période d'été le secteur de la culture est déclaré sinistré et ne propose en direction de ces familles aucune soirée musicale, aucun concert de chant. La carence va encore durer au cours du mois d'août, plus chaud que le mois de juillet à Béchar.