Un pétrolier algérien a été "arraisonné" par les gardes-côtes iraniens alors qu'il traversait le détroit d'Ormuz, a indiqué hier un communiqué de Sonatrach. "Le vendredi 19 juillet 2019, à 19h30 heure algérienne, le pétrolier Mesdar, de 2 000 000 de barils de capacité, propriété de Sonatrach, a été contraint de mettre le cap vers les eaux territoriales des côtes iraniennes, par les gardes-côtes de la marine iranienne, au moment où il traversait le détroit d'Ormuz", a expliqué Sonatrach, qui a ajouté que "le navire se dirigeait, en fait, vers Tanura pour charger du pétrole brut pour le compte de la compagnie chinoise Unipec". Sonatrach a, par ailleurs, indiqué qu'"aucun incident humain ou matériel n'a été enregistré". Dans son communiqué, Sonatrach a précisé qu'"une cellule de suivi a été immédiatement mise en place entre les départements ministériels de l'Energie et des Affaires étrangères, jusqu'au dénouement de cette affaire à 20h45". En effet, l'agence de presse iranienne Tasnim, semi-officielle, a déclaré que le Mesdar n'avait pas été saisi. L'agence de presse a précisé que le navire avait été autorisé à poursuivre sa route après avoir été averti des problèmes de sécurité et d'environnement. Selon certaines agences de presse, le directeur du pétrolier Mesdar a déclaré que le navire avait été abordé par du personnel armé, mais avait ensuite été autorisé à poursuivre son voyage. Il a dit que l'équipage était en sécurité. Si le Mesdar a été autorisé à poursuivre sa route, ce n'est pas le cas du deuxième pétrolier confisqué par l'Iran. En effet, le Stena Impero, pétrolier britannique, a été arraisonné dans la soirée du 19 juillet dans le détroit d'Ormuz. Le bâtiment a été arraisonné par la force navale iranienne pour "non-respect du code maritime international (...) à la demande de l'Autorité portuaire et maritime de la province de l'Hormozgan", est-il précisé dans un communiqué publié sur Sepahnews, le site internet des Gardiens de la Révolution. Les relations déjà conflictuelles entre l'Iran et l'Occident sont de plus en plus tendues depuis que la marine britannique a saisi le pétrolier Grace 1 de l'Iran à Gibraltar, le 4 juillet, soupçonné de trafic de pétrole en contrebande à destination de la Syrie, en violation des sanctions imposées par l'Union européenne. L'Iran avait déclaré qu'il exercerait des représailles contre la saisie de son pétrolier à Gibraltar. Quelques jours plus tard, trois navires iraniens ont tenté de bloquer un pétrolier appartenant à des Britanniques traversant le détroit d'Ormuz, mais ils ont reculé devant un navire de la marine britannique.