Un mois jour pour jour après avoir été hué à Azeffoun où il s'était rendu, le 22 juin dernier, pour procéder à l'ouverture officielle de la saison estivale, le wali de Tizi Ouzou, Mahmoud Djamaa, a eu à subir, encore hier, les foudres des habitants de la wilaya qui, comme partout ailleurs sur le territoire national depuis le début de la révolution populaire, tentent systématiquement l'empêchement des visites officielles sur le terrain. Hier, c'est à Tadmaït, une commune située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou, que le premier magistrat de la wilaya a été pris pour cible par un groupe de jeunes. Selon des témoins oculaires, le wali se rendait sur le chantier des 271 villas en réalisation dans le cadre de l'indemnisation des expropriés du barrage de Souk n'Tléta, lorsque son cortège a été pris pour cible. Nos sources précisent que le cortège était en stationnement et le wali était à l'intérieur du chantier lorsqu'une pluie de pierres s'est abattue sur son véhicule dont au moins deux vitres ont été brisées, selon nos sources. Un véhicule de la Gendarmerie nationale, ainsi qu'un autre appartenant à la sûreté de wilaya ont été touchés par ce jet de pierres, indiquent nos sources, précisant qu'un député du RND a également été touché au dos par une pierre lancée par un jeune qui a aussitôt pris la fuite. À souligner que depuis l'affaire d'Azeffoun où le wali a été hué par des personnes sur la plage Caroubier, ses sorties se déroulaient sous très forte escorte des services de sécurité. Mais voilà qu'encore une fois, leur vigilance a été trompée par un groupe de jeunes sortis de nulle part pour, sûrement, lui signifier qu'il est indésirable.