Le wali en exercice de Saïda et néanmoins neveu de l'ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, Seïf El-Islam Louh, a bénéficié de la relaxe après avoir comparu, toute la journée de dimanche, devant le juge d'instruction près la Cour suprême dans l'affaire Tahkout Mahieddine. Le mis en cause a été entendu sur des faits liés à l'abus de fonction par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d'intérêts, corruption lors de la passation de marchés publics, dilapidation de deniers publics et octroi d'indus avantages lors de passation d'un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires à Mahieddine Tahkout, incarcéré depuis le 10 juin dernier avec son fils, ses frères et plusieurs personnalités politiques, dont l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et deux ex-ministres de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda. Le prévenu a été auditionné en compagnie de son prédécesseur, Djeloul Boukrabila, dans la même affaire. Ce dernier a également été remis en liberté. Selon un communiqué du procureur général près la même cour, le mis en cause a été auditionné pour "octroi délibéré d'indus avantages lors de passation d'un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d'intérêts, corruption lors de la passation de marchés publics et dilapidation de deniers publics". Ces deux commis de l'Etat faisaient partie des onze hautes personnalités de l'Etat à être convoquées par la Cour suprême, en application des dispositions de l'article 573 du code de procédure pénale, et ce, après que le parquet général près la cour d'Alger a transmis, le 19 juin dernier, au procureur général près la Cour suprême, le dossier d'enquête préliminaire instruite par la section de recherche de la Gendarmerie nationale de Bab Jdid (Alger), pour des faits à caractère pénal, à l'encontre de Mahieddine Tahkout et d'autres mis en cause, dans le volet relatif aux cadres et hauts fonctionnaires. Dans cette affaire de grande corruption, d'autres personnalités sont également poursuivies, à l'instar de l'ex-ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, placé sous contrôle judiciaire, du ministre du Tourisme en exercice, Abdelkader Ben Messaoud, également placé sous contrôle judiciaire avec Abdelkader Zoukh, en sa qualité d'ex-wali d'Alger, Abdellah Benmansour, en sa qualité d'ex-wali d'El-Bayadh, Mohamed Djamel Khenfar, en sa qualité de wali d'El-Bayadh en exercice et Fouzi Benhocine, en sa qualité d'ex-wali de Chlef et de Skikda.