L'ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a été placé, jeudi dernier, sous mandat de dépôt pour abus de fonction, dilapidation de deniers publics et corruption en matière de marchés publics. Le président du parti Taj était auditionné par le conseiller instructeur près la Cour suprême dans le cadre de l'enquête liée à l'affaire Ali Haddad, indique un communiqué du procureur général près la même juridiction. «Octroi délibéré d'indus privilèges à autrui lors de la passation de marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction délibéré par un agent public en violation des lois et réglementations, dilapidation de deniers publics, conflit d'intérêts et corruption en matière de marchés publics sont les charges retenues contre Amar Ghoul, précise la même source. Ghoul, qui risque d'être rattrapé par le dossier de l'autoroute Est-Ouest, est le troisième responsable de parti politique à être incarcéré après Hanoune du PT, Ouyahia du RND et Benyounes du MPA. Par ailleurs, et toujours dans le même contexte, l'ancien wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a été placé sous contrôle judiciaire après avoir été entendu, jeudi, par le conseiller instructeur près la Cour suprême. Selon un communiqué du procureur général près la Cour suprême, celui qui a déjà présidé les exécutifs d'Oran et de Mostaganem a été auditionné dans le cadre de l'affaire Mahieddine Tahkout. Il est poursuivi pour «octroi d'indus avantages lors de passation d'un marché en violation des dispositions législatives et règlementaires, abus de fonction délibéré par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d'intérêt, corruption lors de passation de marchés publics et dilapidation de deniers publics». Le passeport de Zoukh lui a été retiré avec obligation de se présenter, une fois par mois, devant le conseiller instructeur. Un autre ex-wali, celui de Skikda en l'occurrence, Benhassine Faouzi, a également été placé sous contrôle judiciaire par la même juridiction aussi dans le cadre de l'affaire Tahkout. Il est poursuivi pour «octroi délibéré d'indus avantages lors de passation d'un marché en violation des dispositions législatives et règlementaires, abus de fonction par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d'intérêt, corruption lors de la passation de marchés publics et dilapidation de deniers publics». A cet effet, le conseiller instructeur près la Cour suprême a ordonné son placement «sous contrôle judiciaire avec retrait de son passeport et obligation de se présenter une fois par mois» devant lui. Rappelons que plusieurs anciens walis ont été cités dans cette affaire dont Boukerbila (Saïda), Abdellah Benmansour (El Bayadh), Benhocine (Chlef et Skikda). Des walis en exercice sont aussi cités toujours dans le cadre du dossier Tahkout comme Sif El Islam Louh (Saïda) ou encore Khenfar (El Bayadh).