Résumé : Hadjira n'avait qu'un seul but en dévoilant son secret : que Hichem reconnaisse officiellement sa fille et la porte sur son livret de famille. Elle aura alors une affiliation et n'aura plus à rougir de sa situation. Mais qui va donc lui apprendre cette vérité ? Il soupire. -J'ai oublié que le destin nous rattrape toujours pour nous faire payer nos erreurs. Pauvre Sadjia. D'une certaine manière, je suis fier d'apprendre qu'elle est ma propre fille, mais cela ne sera qu'un détail administratif supplémentaire, puisque je l'ai toujours considérée comme ma propre enfant, et nous l'avons élevée et éduquée sans aucune discrimination. Cependant, j'appréhende sa réaction lorsqu'elle saura que je suis son véritable père. Ce père qui l'a abandonnée alors qu'elle n'était encore qu'à l'état embryonnaire. Oh Sadjia, ma fille ! Pourrais-tu me pardonner un jour ? Il se laisse tomber sur un siège et éclate en sanglots. Au même moment, on entendit des pas. Quelqu'un descendait les escaliers. Sadjia s'arrête sur l'avant-dernière marche et lance : -Je connais déjà toute cette histoire ! Faïza perdit connaissance, et Nesrine tenta de la réanimer. Hadjira demeure muette de stupéfaction, alors que Hichem se levait pour se diriger vers sa fille. -Sadjia... Je… Elle lève la main. -Ne dis rien, papa. Elle s'avance au milieu de la pièce et s'adresse à Hadjira : -Tu crois que je ne te connais pas, Hadjira ? -Tu… -Je te connais depuis que j'ai eu l'âge de comprendre. Tu rôdais sans cesse autour de notre maison. Chaque matin, je te voyais traverser le quartier pour m'épier. Des années durant, j'ai suivi ton manège. Curieuse, j'ai tenté de percer ton mystère. Un jour, alors que je préparais ma thèse, je t'ai vue pleurer au coin de la rue, et je me suis approchée de toi… Un peu surprise, tu as fini par passer la main sur mon visage, avant de lancer : -Comme tu es belle, ma fille ! Une chose m'avait alors frappée chez toi : notre ressemblance physique. J'étais choquée de le constater. Quelque chose en moi me disait que j'étais de ton sang. Je savais que j'étais une enfant adoptée, et les coïncidences ne manquent pas dans la vie. Un peu déphasée par cette vision, je me suis promis de te suivre pour découvrir qui tu étais réellement. Elle s'arrête et lance un coup d'œil à Faïza qui venait de reprendre connaissance et suivait la scène en tremblant. -Faïza a été une bonne mère pour moi. Une véritable complice, qui m'aidait à voir plus clair dans mes investigations. Elle m'avait montré même un écrit que ma mère biologique avait laissé dans le carton où l'on m'avait trouvée. Je ne voulais pas alors lui dévoiler que cette femme, je la connaissais déjà. Un jour, je l'ai suivie et j'ai fouiné dans son passé. Un ami de papa m'a tout raconté. -Hein ? Un ami à moi ?, s'exclame Hichem -Oui… Un ami qui avait été témoin de votre mariage religieux et à qui Hadjira s'était confiée. -Il s'agit sûrement de Mansour, lance Hadjira. -Comment tu as fait pour le rencontrer ?
(À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.