Résumé : Hadjira ne passe pas par quatre chemins pour dévoiler un passé que Hichem avait visiblement enterré. Elle était revenue lui certifier qu'elle lui avait donné une fille et l'avait chargé de son éducation. Il est sidéré. Hadjira a trop attendu. Pourquoi ? Elle le toise : -Parce qu'il y a une innocente qui a souffert de cette situation. Une innocente à qui on doit rendre justice. Sadjia est ta fille autant que la mienne. Mais personne ne le sait encore. Alors il faut rendre à César ce qui lui appartient, et permettre à cette pauvre malheureuse de renouer définitivement avec sa véritable identité. Faïza plus morte que vive lance d'une voix nouée : -Hichem… Dis quelque chose… Dis que cette femme fabule. Il déglutit et baisse les yeux : -Heu… Cette femme avait été… Il s'interrompt, et Hadjira poursuit : -sa seconde épouse et lui avait donné une fille. Elle soupire et le toise : -Lorsque je t'avais appris que j'étais enceinte, tu m'as abandonnée à mon sort… -Ce n'est pas vrai. Je t'avais remis une bonne somme d'argent pour te permettre de… -D'avorter… Nesrine qui, jusque-là, avait gardé le silence murmure : -Je n'en crois pas mes oreilles ! Hadjira soupire et lance un regard à Faïza qui s'était recroquevillée sur le divan : -Je ne veux pas briser l'harmonie de votre famille, ou demander quoi que ce soit d'autre, que la reconnaissance d'un père pour sa fille. Sadjia est la fille légitime de Hichem. -Pourquoi avoir attendu tout ce temps-là pour te manifester ? demande Nesrine. -Pour plusieurs raisons. Je craignais surtout qu'en apprenant la vérité, Faïza tentera de se débarrasser de Sadjia. Je l'aurais volontiers gardée avec moi si j'avais les moyens de subvenir à ses besoins… (elle soupire). Hélas, ce n'était pas le cas. Après l'accouchement, j'avais contracté une infection que j'ai dû traiter durant de longues années. J'étais dans l'obligation d'abandonner mon travail pour me soigner. Auparavant, j'avais contacté Hichem, pour lui annoncer la naissance de sa fille. Mais il n'avait rien voulu savoir… Pour lui, j'étais juste une escapade, une parenthèse dans sa vie, alors que nous étions religieusement mariés ! Tremblante, Faïza lance un regarde angoissé à son mari avant de demander : -Es-ce vrai Hichem ? Ne trouvant pas de réplique dans l'immédiat, ce dernier se confine dans son silence. Hadjira reprend : -Je voulais tant que ma fille soit élevée dans une famille. Nous aurions pu lui assurer un bel avenir, si tu l'avais voulu Hichem. Mais... (elle jette un regard à Faïza). Mais tu appréhendais la réaction de ta femme si elle venait à apprendre la vérité. Tu ne pouvais me porter sur un livret de famille, ni accepter la naissance de cet enfant qui prenait racine dans mes entrailles. Pourtant, nous étions mariés et formions un couple comme tous les autres... -Non. Nous étions juste ensemble pour quelque temps…
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