Le phénomène de la pollution a tendance de gagner du terrain dans la plaine Ouest vu que les daïras de Ben M'hidi, Besbès et Dréan sont situées à proximité des géants industriels, Asmidal et la SNS. Face aux agressions répétées contre l'environnement, une rencontre nationale a été organisée à cet effet sous le thème générique de “Défense et protection de l'environnement”. Cette rencontre, qui se veut une véritable sonnette d'alarme quant aux agressions commis par l'homme contre un environnement en perpétuelle dégradation, a été organisée par l'association locale de protection de l'environnement. Selon les intervenants, l'implantation de la zone industrielle à proximité de tissu forestier constitue un danger qui, sous peu, aura de lourdes conséquences si les autorités ne prennent pas les mesures qui s'imposent pour mettre un terme à cette prolifération sauvage de tissus industriels. Il est à signaler que la wilaya d'El Tarf dispose d'une superficie forestière appréciable de plus de 170 000 hectares. On compte, notamment, Djebel Beni Salah à sa végétation diversifiée, dense et verdoyante. En plus de cette flore, la wilaya dispose d'un littoral long de 90 kilomètres allant de la commune d'Achatt, située à 10 kilomètres de la capitale de l'acier jusqu'à la commune d'Oum T'boul, frontalière à la ville balnéaire tunisienne, Tabarka. Elle a, par ailleurs, des plages, dont certaines sont encore vierges, sans compter un parc national de 82 000 hectares renfermant des espèces animalières et végétales rarissimes. Ces ressources ont donc besoin d'une protection, comme le soulignera un orateur. Sur le terrain, la situation n'est pas reluisante. Les intervenants n'ont pas hésité à dénoncer les saccages effectués par ceux-là mêmes qui sont censés protéger cet environnement. L'inspecteur de l'environnement dira en substance que de nombreuses plages et criques sont encore vierges à travers la wilaya d'El Tarf et que cet environnement n'est pas encore touché par le phénomène de la pollution. Le directeur des forêts notera que ces atouts de la région doivent être préservés pour perpétuer un environnement sain, dont la protection est l'affaire de tout le monde. Il a souligné au passage que chaque année, par l'effet de la canicule, plusieurs hectares de forêts sont décimés par le feu et dont les auteurs sont souvent les riverains. Par ailleurs, plusieurs plages risquent d'être polluées si l'on n'y met pas, dès à présent, des garde-fous. Il évoquera, ensuite, le plan du ministère quant à une gestion adéquate de l'environnement et la nouvelle législation qui est en train de se mettre en place, telle que l'interdiction de construire sur une distance de 300 mètres de la mer (décret 02/02). Le représentant du Parc national d'El Kala brossera un tableau sur les diverses richesses écologiques de cet environnement ainsi que sur “les effets néfastes qui les guettent comme la sécheresse, les incendies, le déversement des eaux usées et la prolifération des décharges sauvages, le tout aggravé par une urbanisation sauvage”. La rencontre s'est clôturée par un débat fructueux où la parole a été donnée aux représentants des nombreuses associations de la protection de l'environnement. Moult suggestions ont été alors faites, notamment la nécessité de créer des espaces verts en milieu urbain pour une meilleure oxygénation, la réglementation de la gestion des tracés de routes et de la surveillance des décharges publiques sauvages, etc. Les orateurs ont évoqué aussi le phénomène de la pollution qui a tendance à gagner du terrain dans la plaine ouest, vu que les daïras de Ben M'hidi, Besbès et Dréan sont situées à proximité des géants industriels, Asmidal et la SNS. Un canevas de recommandations a été élaboré lors de cette première rencontre pour garantir un smig en matière de prise en charge de la problématique de l'environnement, pilier de tout développement durable. Boudjemaâ Tahar