Les villages d'El-Houana, Douaâria et Menacria, relevant de la commune de Kalaâ, sont les plus touchés. Théoriquement, Relizane est certainement une wilaya des mieux loties en matière d'AEP, avec à la clé, trois barrages, des forages innombrables, une multitude de puits et d'incommensurables nappes phréatiques, des sources, des fontaines, des stations de dessalement d'eau de mer, des stations de pompage et de recyclage d'eau, des châteaux d'eau à donner le vertige, etc. De nombreux villages ne sont cependant pas alimentés en eau pendant trois semaines en cette période de saison estivale. Les pénuries d'eau potable continuent de constituer la principale préoccupation, voire un calvaire des villageois d'El-Houana, Douaâria et Menacria, sur les hauteurs de la montagne, relevant de la commune de Kalaâ, une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Relizane. La quasi-majorité des villages souffre terriblement du manque de cette denrée vitale, des pénuries qui empoisonnent le quotidien des habitants des localités susmentionnées. Au cours de l'année scolaire, les cantines des établissements fonctionnent avec des citernes parfois rouillées. Conséquences, on retrouve dans les cartables des élèves, en plus des lourds articles scolaires, une bouteille d'eau. Alors que certains villageois reçoivent l'eau tous les 15 à 20 jours, d'autres ne l'ont pas depuis des mois. D'autres villages ou ensembles d'habitations, sont livrés à eux-mêmes. Quelques heures d'alimentation en eau tous les 20 à 30 jours, avec des attentes toute la nuit. Les riverains disent être alimentés en eau potable par des camions-citernes affrétés par les autorités locales pour parer à ce désagrément alors que d'autres confirment débourser de l'argent de leur poche afin d'éviter le calvaire. Les habitants des villages crient à l'abandon. Pour cette cité comme pour tous les villages susmentionnés de la commune de Kalaâ, aucune solution ne se dessine. D'année en année, le problème de l'alimentation en eau potable s'accentue. Aucun projet de renforcement du débit existant ou d'adduction d'une nouvelle source n'est prévu. La population sus-évoquée subit ainsi le cruel destin d'effectuer le parcours du combattant afin d'aller chercher cette denrée rare dans les puits ou dans des fontaines en dépit du fait que l'eau de certaines d'entre elles est impropre à la consommation. Les plus nantis, par contre, préfèrent louer des citernes tractables à 2000 dinars.