La répression, dans la violence, et l'arrestation de plus d'un millier de manifestants opposants russes, a fait réagir plusieurs institutions et organismes dont l'ONG Amnesty international, l'Union européenne et l'ambassade des Etats-Unis en Russie. La police russe, rappelle-t-on, a arrêté 1 373 personnes qui manifestaient samedi à Moscou pour des élections libres, selon un bilan hier de l'ONG OVD-Info spécialisée dans le suivi des manifestations. Il s'agit, selon l'ONG, du plus grand nombre d'arrestations depuis le mouvement de contestation de 2012 contre le retour au Kremlin de Vladimir Poutine. L'ambassade des Etats-Unis en Russie a dénoncé l'usage "disproportionné de la force policière". "La violence et les arrestations sapent le droit des citoyens à participer au processus démocratique", a tweeté la porte-parole de l'ambassade, Andrea Kalan. De son côté, l'Union européenne a fustigé cette vague d'arrestations estimant que "ces détentions et le recours disproportionné à la force contre des manifestants pacifiques (...) portent une fois de plus gravement atteinte aux libertés fondamentales d'expression, d'association et de réunion", selon la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini. Pour sa part, l'ONG Amnesty International a dénoncé samedi soir, "un recours à la force excessif" de la police russe, appelant à "une libération immédiate des protestataires pacifiques". L'opposant Ilia Iachine a annoncé une "nouvelle manifestation d'ampleur" à Moscou pour le 3 août.