Annoncé depuis plusieurs années, le projet de restructuration du chef-lieu communal de Souk El-Tenine, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, ne connaît toujours pas son début de réalisation. Conçu de façon à permettre à cet important chef-lieu de commune de revêtir un visage moderne, ce projet risque désormais son annulation pure et simple. En effet, après les oppositions qui ont retardé son lancement en 2016, voilà qu'un conflit entre l'agence foncière, en charge de sa réalisation, et l'APC vient compliquer sa situation, voire même hypothéquer son avenir. En 2015, le wali de l'époque qui a été à maintes reprises interpellé par les comités de village et les commerçants, à l'effet de lancer ce grand chantier, à ordonné d'entamer immédiatement les travaux de ce projet qui devait consister en de gros travaux d'aménagement et d'embellissement ainsi que la réalisation de plusieurs immeubles qui devaient abriter 60 locaux commerciaux et 60 autres à usage de service ainsi que 72 logements. Mais, au moment où des barrières de délimitation ont été installées pour procéder à la démolition des anciennes bâtisses et entreprendre la construction, un groupe de citoyens est venu s'opposer et l'entreprise chargée du projet plia bagage. La situation de blocage qui s'en est suivie a perduré jusqu'à à l'arrivée d'une nouvelle équipe à la tête de l'APC en 2017. Cette dernière tentera de relancer le projet mais en vain. Un nouveau blocage apparaît cette fois, entre l'APC et l'Agence foncière. L'exécutif communal qui a voulu renégocier les parts de la commune dans ce projet en criant "au bradage des biens de la commune par l'ancien exécutif" a été confronté à un refus catégorique du promoteur, à savoir l'Agence foncière. Un bras de fer est alors engagé entre les deux parties. Plusieurs réunions ont été tenues entre les deux protagonistes sans parvenir à débloquer la situation. Plusieurs propositions de nature à trouver un terrain d'entente ont été faites par l'APC mais ont toutes essuyé un refus de la part du promoteur public qui campait sur sa position. "Tel que le projet a été négocié, il ne subsistera que des miettes pour l'APC. Ce que nous refusons d'ailleurs, car on aura bradé en bonne et dus forme nos biens" a déclaré le président de l'APC, soulignant qu'une décision a été prise, à l'unanimité, d'accorder une compensation pécuniaire à l'Agence foncière, dans la limite du cadre réglementaire, et raisonnable. "Au cas où celle-ci refuse, ce sera assimilé à du chantage et du blocage pour un projet que la population locale a à cœur. À ce moment, cette dernière ainsi d'ailleurs que les autorités nationales et de wilaya, assumeront leurs responsabilités devant la population" a-t-il averti.