Résumé : Assia rejoignit sa fille et lui reprocha son impolitesse. Mounira lui en voulait de ne pas l'avoir consultée avant de proposer l'hospitalité à son assistant. Elle avait aussi remarqué que sa mère ne s'était pas impliquée dans le suivi des soins de son fiancé… Mounira savait que sa mère avait craint son départ pour Londres. Elle avait accepté son choix pour ne pas la perdre. Les signes ne la trompaient pas. Sa mère n'était pas restée au chevet de Yazid. Cela voulait tout dire. Elle ne pouvait pas la forcer à l'aimer ou à prendre soin de lui. Son attitude le lui prouvait. Elle l'avait déçue au plus haut point. -Non ! Plus rien ne sera comme avant entre nous, soupire Mounira. Je ne te pardonnerai jamais ! Pour que les choses soient claires entre elles, elle décida de ne rien attendre d'elle et de ne plus rien partager avec eux. Elle sortait très tôt le matin et le soir lorsqu'elle rentrait, elle montait directement à sa chambre. Comme elle ne dînait plus avec eux, Zohra se chargeait de lui monter un plateau auquel la jeune femme ne touchait pas. Elle ignorait sa mère et son assistant. Ces deux derniers n'étaient plus repassés au service où était encore hospitalisé Yazid. Il allait beaucoup mieux. Au bout de dix jours, les visites furent autorisées. Si sa mère avait réellement tenu à Yazid, elle aurait insisté pour que ces parents restent chez elle. Elle leur aurait évité de faire chaque jour de longs trajets afin de voir leur fils. Mounira leur loua une chambre, dans un hôtel, tout proche de l'hôpital. Leurs visites faisaient beaucoup de bien à Yazid qui se remettait doucement. Il pouvait enfin se lever et faire quelques pas dans la chambre. -Il faut y aller progressivement, dit Mounira. Elle avait vu le docteur Bachir qui était très optimiste. Le traitement qu'il suivait donnait de bons résultats. -On le garde en observation encore une semaine ! Je ne veux prendre aucun risque de le voir rechuter ! Il revient de loin ! -Je suis entièrement d'accord avec vous ! Je vous remercie pour tout, docteur ! -Je n'ai rien fait, juste mon devoir ! Mounira ne vit plus le temps passer. Yazid était heureux en apprenant qu'il serait sortant dans quelques jours. Elle lui avait expliqué pourquoi le docteur voulait le garder quelques jours de plus. Ses futurs beaux-parents décidèrent de rentrer au village. -Je vais préparer la maison pour son retour, dit Kahina, avant de la prendre dans ses bras pour la serrer contre son cœur. Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour nous ! -Vous êtes aussi mes parents, dit Mounira, émue jusqu'aux larmes. J'aurais voulu faire plus ! Ne vous faites pas de souci, je continuerai de m'occuper de lui ! -Salue ta mère, de notre part, lui dit Kahina. -Essoukti, l'interrompit M'hand. Pourquoi la saluer ? Elle travaille ici et on ne l'a vue qu'une fois ! Ne parle plus d'elle ! Pour qui se prend-elle ? Finalement, ils avaient raison ! J'ai été bête d'écouter Yazid ! Je n'aurais jamais dû accepter d'officialiser avec vous ! -Mais Mounira est une brave fille, la défendit Kahina. -Brave ou pas, j'espère que Yazid m'écoutera cette fois ! Mounira voyait bien que son futur beau-père avait changé. Ce n'était pas récent. Le comportement de sa mère n'avait pas arrangé les choses…
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