Résumé : Docteur Assia réussit à convaincre sa famille d'accepter la réconciliation pour le bien de sa fille qu'elle ne voulait pas perdre. M'hand, accompagné de sages du village, fit les démarches. Les deux familles se réconcilièrent et fêtèrent les fiançailles de Yazid et Mounira. Docteur Assia ne la voit presque plus… Mounira avait changé. Elle était devenue sensible aux malheurs des autres. Son métier la mettait face à la maladie, à la misère. Elle était plus disposée à les écouter raconter leurs malheurs. Elle commençait à gagner l'estime des villageois. Après l'accident où le petit Sami s'était blessé, elle s'était arrangée pour le voir régulièrement, en fin de journée afin de surveiller son état et l'avait gâté. La famille du petit avait beaucoup apprécié sa sollicitude. Après, elle rentrait et retrouvait le coin de son studio où elle avait posé des photos de Yazid. Là, elle revenait à la vie. Il était tout pour elle. Parfois il lui manquait au point d'en avoir mal. Au fond d'elle même, elle essayait de se raisonner. Elle devait apprendre à maîtriser l'ardeur de ses sentiments en attendant de pouvoir vivre avec lui. Qu'est-ce qu'une année quand toute une vie commune les attend ? La voix de la raison réussissait à la calmer quand son absence lui pesait sur le cœur. Pour faire plaisir à sa mère, elle avait accepté de passer les week-ends, à la maison. Mais elle avait exigé à son fiancé de venir à Alger, quand il le pouvait. Parfois il était obligé de rentrer chez ses parents. Elle comprenait qu'il puisse leur manquer. Lorsqu'elle le pouvait, elle rendait visite à ses futurs beaux-parents et leur apportait des cadeaux. Elle avait un bon contact avec Kahina. - Benti, depuis que tu es entrée dans nos vies, en plus de faire le bonheur de mon fils, tu as changé ma vie ! - En bien, j'espère ? - Benti, je t'aime beaucoup ! lui dit-elle en la prenant par les mains. Figure-toi que depuis vos fiançailles, ton beau-père n'est plus colérique ! Avant, il s'énervait pour un oui, pour un non ! Maintenant, je le surprends à sourire ! - Tu m'en vois heureuse ! - Avant, il… il me battait ! Maintenant, il est presque gentil ! Maintenant il garde le silence et il ne se mêle pas de mes querelles avec sa marâtre ! - Ah, on risque de se disputer ! Je tiens à ce que tu prennes soin de la tante, de ma mère ! C'est une vieille qui a besoin qu'on soit aux petits soins avec elle ! Hadja Kheïra était restée près de cinquante ans sans voir sa famille. Bien que M'hand ne l'appréciait pas, il n'avait jamais manqué de respect et à son devoir de prendre soin d'elle. Il la gardait chez lui car l'unique enfant qu'elle avait eu était mort jeune. À aucun moment, elle ne s'était disputée avec son beau-fils M'hand ainsi qu'avec sa mère. Mounira était heureuse de la voir prendre soin de la tante de sa mère. Elle lui apportait du chocolat, des parfums. - Tu as conquis toute la famille ! remarque Kahina. - J'en suis heureuse ! Yazid devait nous rejoindre, se rappela-t-elle en jetant un coup d'œil à sa montre. Il est en retard ! - Je trouve qu'il a maigri, dit Kahina. Il me paraît plus fatigué qu'avant ! - Ses élèves ne le laissent pas souffler ! Il se donne à fond ! Si cela peut te rassurer, j'irai le voir…
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.