Plus de 6 000 Palestiniens se trouvent actuellement dans des prisons israéliennes. Leurs conditions de détention sont régulièrement dénoncées par des ONG humanitaires. Pour autant, Israël ne s'estimant pas inquiété, poursuit sa politique d'apartheid en toute impunité. Trois Palestiniens ont été tués et 345 autres blessés par les forces d'occupation israéliennes en juillet, a indiqué le département des relations internationales de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), déplorant une "violation flagrante" de toutes les conventions et lois internationales humanitaires. Selon un rapport mensuel du département des Relations internationales de l'OLP, divulgué hier, et cité par l'agence de presse palestinienne, Wafa., Mahmoud Al-Adham et Ahmed Al-Qarra ont été tués par balles réelles de l'occupation pendant la répression des marches pacifiques à Khan Younes et Beit Hanoun dans la bande de Gaza. Le prisonnier, Nassar Taqatqa (31 ans) de Beitlehem "est lui décédé suite à la torture et à la négligence médicale dans la prison israélienne Nitsan Al-Ramla". Vendredi passé, plus de 50 Palestiniens ont été blessés par des tirs de balles de soldats israéliens dans les parties Est de la bande de Ghaza lors de leur participation à la manifestation pacifique hebdomadaire organisée dans le cadre de la Grande Marche du retour , selon des sources médicales. Au moins 26 personnes ont été blessées par des balles réelles, et 26 autres par balles en caoutchouc. Un enfant, une fille et deux journalistes étaient parmi les blessés, et des dizaines d'autres ont été asphyxiés. Le rapport de l'OLP indique par ailleurs que 478 personnes ont été arrêtées par les forces de répression israéliennes durant le mois de juillet, dont neuf enfants et deux femmes. En juin dernier, trois Palestiniens ont été tués et 500 autres blessés, selon le rapport du centre de l'OLP "Abdullah Al-Horani" pour les études et la documentation. Durant le même mois, 420 autres ont été arrêtés à Gaza, El-Qods occupé, et en Cisjordanie. Le rapport indique également que dix prisonniers palestiniens avaient entamé une grève ouverte de la faim en protestation contre leur détention administrative, la négligence médicale et les mauvaises conditions de détention dans les geôles israéliennes. La politique coloniale d'Israël ne s'arrête pas là puisque des opérations de démolition des maisons palestiniennes sont régulièrement menées. Dix immeubles appartenant à des Palestiniens à Wadi al-Hummus, en plus de structures, magasins et maisons palestiniennes situés dans différentes régions de la Cisjordanie et d'El-Qods occupées, ont été détruits. Le quartier Wadi al-Hummus se trouve dans les zones "A" qui sont sous le contrôle de l'Autorité palestinienne, selon l'accord d'Oslo. Le président palestinien Mahmoud Abbas avait annoncé le 22 juillet que l'Autorité palestinienne allait cesser de respecter les accords avec Israël suite à la démolition de logements de Palestiniens par le colon israélien au sud-est d'El-Qods occupé, estimant qu'elles constituent "une dangereuse escalade contre le peuple palestinien sans défense". "Ces destructions peuvent seulement être qualifiées de nettoyage ethnique et de crime contre l'humanité", a affirmé Mahmoud Abbas. Le Chef de la Commission de la résistance contre le mur et la colonisation, Walid Assaf, cité par Wafa, a qualifié pour sa part ces démolitions de "crime de guerre, le plus grand depuis 1967".