Pour les responsables locaux, des solutions existent, pour peu qu'il y ait la volonté des pouvoirs publics et de l'administration. L'absence d'assiettes foncières en mesure d'abriter des projets de nature à répondre aux besoins de la population locale constitue le principal écueil auquel sont confrontées les autorités locales à Mechtras, cette commune du sud de la wilaya de Tizi Ouzou, qui accuse un énorme retard en matière de développement local. "Nous aurions voulu réaliser un lycée afin d'épargner à nos enfants le calvaire des déplacements jusqu'aux localités voisines où ils sont scolarisés, et aussi des logements sociaux pour résorber un tant soit peu l'habitat précaire qui pullule dans notre région, ou, tout au moins, un marché de proximité pour désengorger le chef-lieu qui se trouve constamment encombré par les commerçants qui occupent les trottoirs et d'autres projets encore, mais faute d'assiettes foncières, notre commune patauge dans un sidérant sous-développement", explique M. Chebala, le président d'APC de Mechtras soulignant que faute du moindre patrimoine foncier communal, sa municipalité se trouve de fait incapable d'envisager ou d'entreprendre toute action ou inscription de réalisation d'un quelconque projet. "Nous accusons tellement de retard et de manque dans beaucoup de domaines, que notre seule volonté de faire avancer notre commune ne suffit malheureusement pas. Nous subissons de terribles pressions de la part de notre population qui est dans son bon droit de réclamer un meilleur cadre de vie qui ne peut être assuré qu'en réalisant un certain nombre de projets d'utilité publique, mais nous butons chaque fois sur le manque d'assiettes foncières pour les implanter", ajoute, pour sa part, M. Benakli, adjointmaire, chargé des affaires techniques. Pour ces deux responsables locaux, des solutions existent, pourtant, pour peu qu'il y ait la volonté des pouvoirs publics et de l'administration de les appliquer par la rétrocession de terrains affectés inutilement à d'autres secteurs et dont l'exploitation n'a jamais été effective. "Nous citons à titre d'exemple le terrain des fontaines Thala Ouguelid et Thala N'slama d'une superficie de plus de 7 hectares, appartenant au secteur de la formation et l'enseignement professionnels et qui n'a pas été exploité depuis des décennies. Bien au contraire, il est laissé à l'abandon et transformé en dépotoir et en lieu de débauche la nuit", explique le P/APC en précisant que le transfert de ce terrain au profit de l'APC a été maintes fois demandé. En vain. "Le secrétaire général de la wilaya s'est déplacé trois fois sur les lieux pour constater de visu l'état et la vacance de ce terrain, mais aucune suite n'a été donnée. Nos interpellations, aussi bien écrites que verbales, des multiples walis successifs à la tête de notre wilaya sont restées lettre morte", déplorent nos interlocuteurs.