La direction nationale du FFS a lancé une nouvelle initiative visant à surpasser sa crise organique qui consiste à créer les conditions et le climat nécessaires pour l'organisation d'un "congrès national rassembleur", en annonçant dans ce sillage l'abandon des sanctions contre les militants. Dans une déclaration rendue publique, mardi, la direction nationale du FFS a, en effet, annoncé qu'elle décide de "suspendre toutes les sanctions prises depuis le dernier congrès national extraordinaire à l'encontre de ses militants, de traiter au cas par cas les autres sanctions prises avant ce congrès et de réunir dans les plus brefs délais le conseil national au siège national". Et de préciser que la décision est applicable "sur la base de la composante du conseil national tenu le 25 janvier 2019, incluant les membres du conseil national, concernés par la présente décision de suspension des sanctions". En rappelant que depuis son conseil national, tenu le 25 janvier dernier, le parti se trouve "confronté à une crise qui menace sa cohésion interne et son devenir dans un contexte national de révolution populaire et d'autoritarisme d'un régime qui s'oppose à tout changement du système", la direction du FFS a souligné qu'il est "urgent et impératif que le parti retrouve son unité et sa pleine capacité d'action pour résister aux manœuvres du pouvoir et se maintenir à l'avant-garde du combat politique". Et, dans le but de créer les conditions et le climat nécessaires, la direction nationale, qui décide de suspendre toutes les sanctions prises depuis le dernier congrès national extraordinaire à l'encontre de ses militants, annonce que le prochain conseil national, ainsi rassemblé, aura notamment à examiner plusieurs points. Sur le plan organique, d'abord, il s'agit de débattre et d'acter la décision d'annulation des sanctions ; d'adopter la feuille de route pour la préparation du 6e congrès rassembleur ; d'arrêter la date du 6e congrès national : à confirmer (27-29 septembre) ou à reporter en fonction de l'état d'avancement de la préparation et organiser l'audit qui doit constituer le cadre approprié pour débattre sereinement des questions politiques et organiques et tirer les leçons des dysfonctionnements, non pas pour situer des responsabilités qui sont collectives, mais pour renforcer la cohésion interne et la bonne gestion du parti. Sur le plan politique, il sera question de débattre et d'évaluer la situation politique nationale et la stratégie adoptée par le parti et de débattre de l'action et de la position de ses élus au sein des institutions, notamment dans le contexte politique actuel, qui nécessite aussi une nouvelle évaluation sur la question du retrait des parlementaires dont la décision doit être avant tout motivée par l'intérêt des citoyens, du pays, du mouvement citoyen et du parti. La direction du parti annonce, en outre, la mise en place d'un comité ad hoc consensuel qui aura pour mission principale de préparer ce conseil national et de réunir les conditions de sa réussite. Pour cela, le comité devra élargir la concertation, par une démarche inclusive, en vue de parvenir à un large consensus sur les réponses aux questions à l'ordre du jour de ce conseil, ajoute la déclaration, cosignée par l'instance présidentielle, notamment par le coordinateur du comité d'éthique, Yekhlef Bouichi, et le premier secrétaire national, Hakim Belahcel. A. R.