L'expert de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Mali, Alioune Tine, s'est félicité des initiatives de réconciliation lancées au centre du Mali par les autorités, les membres de la société civile ainsi que les chefs religieux, appelant toutes les parties à soutenir le processus qui est en "évolution encourageante". Dans un communique de presse publié lundi en soirée, par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, l'expert onusien a salué "l'importance "de telles initiatives dans le contexte actuel, notamment à la lumière de" l'avertissement de l'Unicef publié le 13 août sur l'impact disproportionné de la violence intercommunautaire sur les enfants". Déplorant l'augmentation du nombre de victimes des violences communautaires à ce jour, M. Tine a souligné, toutefois, que "le processus de réconciliation est en évolution encourageante". L'expert a affirmé, dans ce contexte, que "ce processus a été renforcé par les récentes visites du Premier ministre malien Boubou Cissé au centre du pays". "Le processus devra également contribuer à mettre fin à l'impunité et à promouvoir la justice et la réconciliation. Il doit être soutenu de toutes les manières possibles par toutes les parties concernées, notamment les organismes régionaux et sous-régionaux compétents, ainsi que la communauté internationale", a plaidé, en outre, l'expert onusien. Assurant que "le recours aux armes n'est pas le moyen pour résoudre la crise malienne", Alioune Tine a souligné que "la solution se trouve plutôt dans la réalisation simultanée de la protection des droits de l'homme, du développement, ainsi que de la paix et de la sécurité". Alioune Tine, expert sénégalais, a pris ses fonctions sur la situation des droits de l'homme au Mali le 1er mai 2018. Il a été membre fondateur et président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) et coordinateur du Forum des ONG africaines à la Conférence mondiale contre le racisme.