En cette première semaine du mois d'août, la grande canicule n'est pas au rendez-vous dans la capitale de l'est algérien. À l'inverse de la deuxième moitié du mois de juin et du mois de juillet, le mercure s'est montré plus clément ces derniers jours. Chaque soir, une brise quelquefois précédée d'orages localisés, adoucit les soirées constantinoises. Seulement, dans certains quartiers, ces brises apportent aussi leur lot de désagréments. Dans les cités Ziadia et Sakiet Sidi Youcef (ex-La Bum), le vent apporte avec lui de mauvaises odeurs qui se dégagent des poulaillers et autres écuries clandestins qui pullulent dans les bidonvilles installés dans ces quartiers. À cet effet, l'un des locataires de la cité Sakiet Sidi Youcef qui ont pris attache avec nous, il nous fera part de son mécontentement : “à chaque brise de vent, on ferme les fenêtres, préférant la chaleur aux odeurs nauséabondes.” Le plus écœurant est que si on comprend que ces bidonvilles ont été tolérés dans une période donnée, on n'arrive pas à expliquer comment une activité aussi sensible que l'élevage y soit exercée en plein jour sans que les services concernés ne réagissent. Pis, ces bidonvilles où les hommes côtoient les bêtes entre quatre “zinguel” (tôles) alimentent les marchés locaux en viande et en lait hors circuit officiel. De passage dans ces cités, qui n'a pas surpris des éleveurs clandestins avec leurs troupeaux en train d'éventrer les sacs- poubelles pour nourrir leurs bêtes ? À Constantine, l'APC, la police ainsi que les services vétérinaires sont devant leurs responsabilités. L'Etat de droit et le populisme en sont incapables. M. K.