Bonne nouvelle pour la collecte du liège à El-Tarf. Les objectifs assainis par les responsables locaux sont largement dépassés bien que nous amorcions à peine le mois d'août, selon des sources sûres. Une récolte qui apportera un chiffre de plus de 20 milliards de centimes. D'autre part, selon les accords des précédentes années, ce sont des entreprises privées qui vont assurer la vente de ce produit national. Ce produit est, notamment, largement sollicité par nos voisins tunisiens, une matière première prisée pour son excellent rapport qualité prix. Ainsi, pour cette saison, la collecte du liège est en hausse, comparativement à l'année passée qui n'avait enregistré, selon la Conservation des forêts de la wilaya d'El-Tarf, que trois mille quintaux. Une collecte jugée insuffisante eu égard à l'importante superficie que recèle la wilaya en espèce de chêne liège. Selon les premières statistiques établies en fin du mois de juillet dernier, la récolte aurait déjà frôlé la barre des 15 mille hectares, ce qui représente une récolte appréciable qui met El-Tarf en bonne place par rapport aux autres wilayas productrices. Cette compagne, pour laquelle tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés par les responsables locaux de la Conservation des forêts, connaît un succès éclatant. Celle-ci va suivre son cours normal jusqu'à la mi-septembre prochain, nous apprend-t-on. Cette importante quantité de liège, dont la commercialisation serait confiée à la conservation, est stockée en lieux sûrs, avant le prélèvement définitif. L'opération de collecte, entamée depuis le début du mois de juin, serait confiée, nous informe-t-on, à deux organismes privés qui veillent scrupuleusement à son bon fonctionnement. Notre même source indique, par ailleurs, que l'exploitation du liège se fait à un rythme accentué. Et pour permettre un développement rural certain, les éléments de la Conservation des forêts ont mis les bouchées doubles en s'engageant dans des opérations pour la réalisation de plusieurs points d'eau qui vont servir à alimenter les ruraux et venir à bout des divers foyers d'incendies signalés en cette période caniculaire. Ils serviront, entre autres, à assurer l'irrigation de parcelles et à l'abreuvage des diverses espèces animales domestiques. Dans nos campagnes, les ruraux partagent souvent la même source d'eau avec les bêtes sauvages sans qu'aucune mesure préventive ne soit prise par les élus locaux qui ont, semble-t-il, d'autres chats à fouetter. En effet, rares sont les hameaux alimentés en eau potable. Les exemples à travers l'ensemble du territoire de la wilaya d'El-Tarf sont légion. C'est la géhenne dans le sens le plus large du terme. Les habitants de la bande frontalière souffrent en cette période caniculaire grandement et ce n'est pas étonnant qu'il y ait, de temps à autre, des émeutes juste pour rappeler aux élus leurs laisser-aller et leur manque de considération pour des populations qui ne demandent que le minimum d'une vie décente sans chercher les châteaux douillés. Tahar Boudjemaâ