Une note confidentielle du Syndicat national des pharmacies d'officines vient d'alerter les autorités : 98 440 boîtes d'antibiotiques ont été subtilisées le 30 juillet dernier au niveau du port.Quelque 98 440 boîtes d'antibiotique, et pas des moindres, se sont volatilisées le 30 juillet dernier au niveau du port d'Alger. L'information est rendue publique par le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (Snapo) sur son site internet (www.snapo.org). Suite à quoi, et selon la même source, un message d'alerte, sous le numéro “504”, a été envoyé par la Direction de la pharmacie, relevant du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, à tous les grossistes et revendeurs en détail pour faire preuve de vigilance, empêcher l'écoulement de ces produits. Dans le même message diffusé dans la rubrique courrier du pharmacien sur le site du Snapo, il est clairement indiqué que “98 440 boîtes soit 23 palettes (…) gélules 500 mg (…) ont fait l'objet d'un vol au niveau du port d'Alger”. Selon un tableau faisant office des références des antibiotiques volés, il s'agit, au total, de six importants lots de médicaments de la même famille pharmaceutique importés par un privé depuis la France. Les numéros des médicaments volés étant identifiés dans ladite note du ministère de tutelle, il s'agit des lots 5A02783 (1 160 boîtes), 5A02783 (40 280 boîtes), 5B02316 (13 900 boîtes), 5B02318 (16 980 boîtes), 5B12321 (16 680 boîtes), 5B02326 (18 000 boîtes), répartis sur 23 grandes palettes. Fabriqués entre novembre et décembre 2004 par un laboratoire français, ces médicaments arrivent à péremption, selon la même source, entre novembre et décembre 2007. L'urgence étant signalée, la Direction de la pharmacie a sensibilisé toutes les structures censées réceptionner ou vendre ces antibiotiques. À commencer par les centres hospitalo-universitaires (CHU), les secteurs sanitaires (SS) et l'ensemble des établissements hospitaliers, y compris les cliniques privées. également le message d'alerte concerne tous les grossistes et les officines, sans exclusive, de la formelle interdiction de commercialiser ces produits aux malades et à tout autres structures hospitalières. “Par ailleurs, dans le cas où ces lots sont retrouvés sur le marché, il y a lieu de nous informer en urgence de l'établissement à l'origine de cette mise sur le marché”, lit-on encore dans ce message. Une chose est sûre : ce nouveau scandale n'a pas livré tous ses secrets. Et jusqu'à preuve du contraire, toutes les interrogations sont possibles. D'autant que le Syndicat des pharmaciens n'a pas révélé sur son site si une plainte avait été déposée ou non contre “X”, encore moins les circonstances du vol et l'enquête qui s'ensuivrait après un acte aussi grave. Le syndicat s'est seulement limité à répercuter la note du ministère à titre d'information et préventif. Affaire à suivre… FARID BELGACEM